Des ultranationalistes ukrainiens planifient le meurtre de 50 fonctionnaires russes

Le groupe extrémiste ukrainien Pravy sektor* (ou Secteur droit) aurait l’intention d’assassiner 50 fonctionnaires et membres des forces de l’ordre russes, selon le Comité d’enquête russe.
Sputnik

Les ultranationalistes ukrainiens de Pravy sektor* préparent l'assassinat de 50 fonctionnaires et membres des forces de l'ordre russes ayant participé à l'enquête sur l'affaire de l'Ukrainien Alexandre Kostenko, a annoncé le Comité d'enquête russe.

En mai 2015, un tribunal de Simféropol avait condamné Alexandre Kostenko à 4 ans et deux mois de prison pour le passage à tabac d'un membre du bataillon Berkout [unité de police antiémeute ukrainienne, ndlr] pendant les violences sur la place de l'Indépendance à Kiev, et pour port d'arme illégal.

«Selon l'enquête, animés par la vengeance suite à la condamnation de Kostenko et suivant les instructions de plusieurs dirigeants de Pravy sektor*, certains de ses membres ont prononcé le 10 mai 2018 à Kiev le ‘'verdict du tribunal national central de Pravy sektor*''», a précisé la porte-parole du Comité d'enquête russe, Svetlana Petrenko.

Selon Mme Petrenko, les personnes en question ont, de fait, chargé tous les membres de Pravy sektor* de tuer 50 fonctionnaires russes «en temps voulu et d'une façon dépendante de la situation».

Le Comité d'enquête a qualifié les faits d'appel au meurtre et d'atteinte à la vie de fonctionnaires publics et de membres des forces de l'ordre. Une enquête pénale a été ouverte.

Des condamnations par contumace seront bientôt prononcées. La perspective qu'un avis de recherche international soit lancé n'est pas à écarter.

Kiev accusé de complaisance envers les néo-nazis
Début juin, Amnesty International, Front Line Defenders, Human Rights Watch et Freedom House avaient adressé une lettre au ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov et au procureur général Iouri Loutsenko énumérant les nombreuses attaques des nationalistes contre les minorités ethniques, les représentants de la communauté LGBT, les journalistes et les militants des droits de l'homme. La lettre avait précisé que le plus souvent la police ukrainienne n'enquêtait même pas sur ces incidents.

Les organisations des droits de l'homme avaient informé que ces derniers temps en Ukraine le «nombre d'attaques violentes et de menaces» émanant de groupes d'extrême-droite qui «se cachent derrière le patriotisme et les valeurs traditionnelles» avait significativement augmenté. Le texte avait mentionné les organisations comme S14, Traditions et ordre, Karpatska Sitch et le Pravy sektor (Secteur droit). D'après les militants, depuis le début de l'année les membres de ces groupes et d'autres avaient «organisé au moins vingt attaques violentes, menaces ou cas d'intimidation» dans différentes régions du pays.

*Organisation extrémiste interdite en Russie

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