La lettre rédigée par Amnesty International, Front Line Defenders, Human Rights Watch и Freedom Houseadressée au ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov et au procureur général Iouri Loutsenko énumère les nombreuses attaques des nationalistes contre les minorités ethniques, les représentants de la communauté LGBT, les journalistes et les militants des droits de l'homme, et précise que le plus souvent la police ukrainienne n'enquête même pas sur ces incidents, écrit jeudi 14 juin le quotidien Kommersant. En outre, les auteurs de la lettre sont indignés de voir que dans plusieurs villes ukrainiennes, les militants d'organisations d'extrême-droite nationaliste ont obtenu le statut de miliciens municipaux.
Un autre cas de passivité policière s'est produit à Kiev le 10 mai quand près de 30 extrémistes avaient attaqué une activité d'Amnesty International consacrée aux droits LGBT. Les militants des droits de l'homme sont également préoccupés de voir que dans plusieurs villes ukrainiennes, des activistes d'extrême-droite reçoivent officiellement le statut de patrouilleurs. De tels «patrouilleurs» ont participé à une attaque contre des tziganes à Kiev.
«Nous constatons avec inquiétude une tendance à l'augmentation significative de ce genre d'incidents. Il est évident que cette escalade est devenue possible à cause de l'inaction des autorités ukrainiennes. C'est pourquoi nous attendons une enquête efficace sur de tels incidents et que les coupables soient traduits en justice», a déclaré Andrea Rocca, directeur adjoint de Front Line Defenders.
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