Washington a considéré la décision de ce pays latino-américain, qui a également rompu ses liens officiels avec Taïwan, comme un résultat de l'intervention chinoise dans les affaires intérieures du Salvador.
«Le Salvador a établi des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine sur la base du principe de la Chine unique. Cela correspond aux normes de base du droit international et des relations internationales, autant qu'aux intérêts fondamentaux des deux pays. La partie chinoise appelle certains pays à respecter le droit des autres États à déterminer leur politique intérieure et extérieure et à cesser leur hégémonisme de grande puissance», a indiqué M.Kang lors d'un point presse.
«Certains pays ne s'ingèrent-ils pas dans les affaires intérieures du Salvador en faisant des déclaration irresponsables? Il n'y a pas besoin de mots pour désigner celui qui intervient politiquement dans la région [de l'Amérique latine, ndlr]», a ajouté le diplomate.
Il a souligné qu'avant le 21 août, Pékin avait des relations diplomatiques avec 25 pays des deux Amériques, y compris avec les États-Unis. Selon M.Kang, l'établissement des relations diplomatiques avec le Salvador améliore le développement régional et renforce la sécurité.
Seuls 17 pays reconnaissent désormais Taïwan. Le Burkina Faso et la République dominicaine décidant eux aussi d'établir des relations diplomatiques avec la Chine cette année, rappelle Reuters.
Pour rappel, Pékin considère que Taïwan fait partie de son territoire, ce que ce dernier refuse catégoriquement. Les tensions se sont accrues depuis l'arrivée au pouvoir de la Présidente taïwanaise Tsai Ing-wen. Depuis son élection en 2016, Pékin a mené diverses patrouilles militaires autour de l'île, auxquelles Taipei a répondu en renforçant régulièrement ses forces militaires.