L'Iran a toutes les chances de se faire restituer cet artéfact, toutes les formalités requises ayant été remplies, a déclaré à Sputnik Ibrahim Shaghaghi, directeur adjoint aux questions juridiques de l'Organisation iranienne du patrimoine culturel, de l'artisanat et du tourisme.
«Les chances de retour de l'artéfact sont évaluées à 100%. […] Nous avons mené une correspondance appropriée avec l'université de Chicago qui a exprimé un avis positif sur cette question. À part cela, nous avons reçu l'autorisation nécessaire», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
À la question de savoir si ce bas-relief pourrait être confisqué à titre de bien de la République islamique d'Iran, le responsable a répondu par la négative.
«Non, la Cour suprême de l'État de New York a définitivement statué en amont qu'une œuvre d'art ne pouvait pas être saisie», a-t-il martelé.
Une autre interlocutrice de Sputnik, Maryam Jalalvand, spécialiste du droit international de l'université Payame Noor de Téhéran, a relevé pour sa part que la confiscation dudit bas-relief serait parfaitement illégale et se trouverait en contradiction flagrante tant avec les conventions internationales qu'avec les normes juridiques en vigueur aux États-Unis.
La presse américaine annonce toutefois que ce bas-relief sculpté dans du calcaire sera bientôt sur la voie du retour vers l'Iran. D'une valeur estimée à 1,2 million de dollars, cet objet antique a été saisi par les enquêteurs du District Attorney Office à Manhattan (le bureau du procureur de l'État pour le district de Manhattan) dans une ancienne armurerie à Park Avenue, depuis transformée en site culturel et où le bas-relief devait être vendu lors d'un salon d'art.
D'après les enquêteurs, le bas-relief avait été volé à Persépolis en 1936 et était réapparu au Musée des beaux-arts de Montréal, auquel il avait été légué.