Les rythmes circadiens sont des fluctuations de l'intensité de divers processus biologiques associés aux changements du jour et de la nuit. La science savait déjà qu'un bon rythme quotidien augmente la durée de vie de l'organisme et réduit le risque de cancer, et que la violation des biorythmes, au contraire, provoque le développement de maladies liées à l'âge. En outre, au fil des ans, des changements dans les cycles veille-sommeil chez un individu surviennent.
Les systèmes circadiens consistent en un ensemble de cellules nerveuses — oscillateurs qui interagissent. Ils forment l'horloge biologique du corps et sont synchronisés par le noyau suprachiasmatique (la zone antérieure d'hypothalamus) chez les mammifères et chez les mouches du vinaigre par un groupe d'environ 150 neurones où les principaux gènes circadiens sont exprimés. A part ces centres, il existe également des oscillateurs périphériques. Les scientifiques ne savaient pas exactement si le vieillissement était causé par des défauts de l'horloge biologique centrale ou par l'affaiblissement de la synchronisation des systèmes périphériques.
Il s'est avéré que lorsque les deux gènes présents dans le corps entier des mouches augmentaient leur activité et perdaient leur rythme, il ne restait que quatre jours avant la mort des insectes. Cette corrélation a été observée non seulement chez les animaux âgés, mais également chez les animaux relativement jeunes. La cause de l'échec était à chercher dans les systèmes périphériques où le niveau d'expression des deux gènes, au contraire, diminuait et la synchronisation s'affaiblissait.