En règle générale, on «escroque» plus souvent les gens dans le contexte d'une crise financière qui s'aggrave, et l'actuelle situation au Brésil en est le cas, a expliqué à Sputnik la journaliste brésilienne Rosane Rodrigues, porte-parole du Conseil à la nationalité du consulat du Brésil à Montréal.
«Nous voyons partout des fausses offres d'emploi du type "travail au Canada sans la maîtrise de l'anglais et du français" ou "faites le processus d'immigration rapide". Ce sont là des signes notoires d'escroquerie, car le Canada et son marché de la main-d'œuvre sont très ouverts, mais la connaissance de l'une de ses langues officielles, soit de l'anglais ou du français, y est une condition sine qua non», a indiqué l'interlocutrice de l'agence.
Selon cette dernière, il est moins que probable qu'une entreprise canadienne embauche quelqu'un venu du Brésil sans connaissance de l'une de ces deux langues.
Et de raconter l'histoire d'une de ses compatriotes qui s'était faite arnaquer par une telle offre d'emploi et avait perdu ainsi environ 5.200 dollars. Elle a versé cette somme à titre d'acompte pour le visa et d'autres formalités.
«Quand elle a compris qu'il ne s'agissait que d'une escroquerie pure et simple, il était déjà trop tard, tous les contacts ayant été bloqués. Tout été faux: le site, le mail. Il ne s'agissait pas que de quelques escrocs, mais de toute une organisation de malfaiteurs», a résumé l'interlocutrice de Sputnik.