«Nous insistons pour que les autorités britanniques dévoilent les informations sur les travaux de synthèse d’agents chimiques de guerre réalisé par le laboratoire de Porton Down, y compris ceux que l’Occident appelle Novitchok. Est-ce un hasard que les lieux des incidents survenus aux Skripal et à un couple britannique d’Amesbury se trouvent non loin du laboratoire chimique de Porton Down? L’enquête doit répondre à cette question et à beaucoup d’autres», a indiqué Mme Zakharova.
Selon elle, les activités de ce laboratoire chimique doivent rester au centre de l’attention des enquêteurs.
«Compte tenu de ce qui s'est passé, toute référence de la partie britannique à des intérêts de sécurité nationale est inappropriée. Si vous prenez une décision concernant le monde entier, vous devez répondre devant la communauté internationale», a ajouté la porte-parole.
Le 30 juin dernier, Dawn Sturgess, 44 ans, et Charlie Rowley, 45 ans, ont été retrouvés inconscients dans leur maison d'Amesbury, dans le Wiltshire. Dawn Sturgess est décédée le 8 juillet, Charlie Rowley a repris conscience et a été interrogé par la police.
Amesbury est située à une dizaine de kilomètres de Salisbury, où, le 4 mars dernier, l'ex-agent double Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia de 33 ans avaient été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Les enquêteurs chargés d’établir les circonstances de l’empoisonnement à Amesbury ont affirmé que Mme Sturgess et M.Rowley avaient été intoxiquées au même agent innervant A-234 que les Skripal. Londres a rejeté la responsabilité des deux incidents sur Moscou. La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Sergueï Skripal et sa fille ont quitté l'hôpital respectivement en mai et en avril.