Alger et Paris s’entendent sur la façon de résoudre les crises en Libye et au Mali

Pour la résolution des crises en Libye et au Mali, l’Algérie et la France se sont accordées sur la nécessité d’appliquer les résultats de la conférence de Paris et les accords d’Alger. C’est ce qui ressort de l’entretien téléphonique du 7 août entre les chefs de la diplomatie des deux pays, selon un communiqué du ministère algérien.
Sputnik

Les crises en Libye et au Mali ont été évoquées, le 7 août, par le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel et son homologue français Jean Yves le Drian lors d'un entretien téléphonique, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères cité par l'Algérie Presse Service (APS). Selon le communiqué, les deux ministres se sont entretenus en vue de la préparation de «la prochaine réunion du Comité mixte économique algéro-français (COMEFA) et de la 2e session du dialogue stratégique prévues à Paris au mois d'octobre prochain».

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Évoquant les récents développements en Libye et les efforts déployés pour arriver à une sortie de crise, les deux ministres ont souligné leur «entière disponibilité à n'épargner aucun effort pour contribuer au parachèvement du processus onusien et au suivi des engagements pris par les parties libyennes lors de la conférence de Paris». Pour les deux diplomates «tous ces efforts devraient permettre la mise en place d'institutions nationales capables de préserver l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye, sa souveraineté et sa cohésion nationales», a précisé le communiqué.

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Concernant la crise malienne et sahélienne en général, les deux responsables ont estimé que «l'aboutissement des élections présidentielles au Mali, dont le premier tour s'est déroulé le 29 juillet 2018, devrait permettre l'accélération du processus politique et de la réconciliation nationale», selon la même source. Tout en souhaitant que la nouvelle ère qui s'ouvre dans le pays suite à ce processus électoral «puisse accorder la priorité au parachèvement de la mise en œuvre de l'accord de paix [l'accord d'Alger de 2015, ndlr]», les deux ministres ont affirmé que «l'Algérie et la France continueront d'appuyer le gouvernement malien dans sa stratégie de sortie de crise et de lutte contre le terrorisme», a conclu le communiqué.

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Le 29 mai s'est tenu un sommet à Paris sous l'égide des Nations unies consacré à la résolution de la crise libyenne. Les pays présents à cette rencontre étaient: l'Algérie, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Turquie, l'Italie, Malte, la Chine, la Tunisie, le Maroc, l'Égypte, le Qatar, les Émirats arabe unis, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Niger, le Tchad et la République du Congo (représentant de l'Union africaine). Les différentes parties libyennes présentes au sommet se sont engagées à organiser des élections législatives et présidentielles le 10 décembre 2018, selon le communiqué lu à l'issue de la conférence.

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Le 23 mai, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu, les représentants des États-Unis, de l'Union européenne et de l'Union africaine ont considéré que l'accord de paix issu du processus d'Alger concernant la crise au Sahel était une plateforme efficace pour résoudre la crise dans cette région.

L'accord de paix au Mali, issu du processus d'Alger, a été signé en 2015 à Bamako entre le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Ce texte prévoit, entre autres, un retour à une vie politique démocratique par l'organisation d'élections libres.

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