Jovana a toujours été une fan de catch. Elle a décidé de rejoindre le club des combattantes de la lutte libre cholitas pour apprendre à se défendre, après que son compagnon a abusé d'elle.
«J'aime beaucoup me trouver sur le ring. Là, tu oublies toutes les mauvaises choses, tout ce qui t'est arrivé. Là, tu te sens une tout autre personne. Mon nom de scène est Silvana Puissante et mon vrai nom est Jovana. Lorsque je me trouve sur le ring, je me transforme en Silvana Puissante. Je ne ressens aucune peur sur le ring, seulement de la force», a-t-elle indiqué à Sputnik.
Selon Silvana, sur le ring, les lutteuses portent la tenue traditionnelle de leurs ancêtres, à savoir des jupes, des capes et de chapeaux, ainsi que de bijoux. Leurs combats durent au moins trois heures.
«Le catch est un sport qui cause de nombreux traumatismes. Une fois, je me suis blessée à la cheville», a-t-elle dit.
Une autre interlocutrice de Sputnik, Juanita, a commencé la lutte à l'âge de 15 ans.
Juanita raconte qu'elle s'est beaucoup entraînée avant de monter sur le ring dans la tenue traditionnelle bolivienne.
«Nous ne pouvons pas combattre habillées autrement parce que dans ce cas-là nous ne pouvons pas nous appeler cholitas.»
Pour la troisième femme, Gloria, être une cholita signifie beaucoup.
«Dans notre pays, on estime que les femmes indigènes sont celles qui portent nos habits traditionnels, en particulier, des jupes. C'est le patrimoine culturel de Bolivie.»
Le mot Cholita, diminutif de Chola, désignait à l'époque coloniale une femme née d'une union entre un Espagnol et une Indienne. Le terme a longtemps eu une connotation péjorative et raciste avant de commencer à la perdre. A présent, ce terme décrit une femme bolivienne respectable ayant une forte identification à la culture indigène, qui préfère porter la traditionnelle jupe large et colorée des Indiens Quechua et Aymara et qui œuvre à la préservation de la culture de son peuple.