Catch féminin: des indigènes boliviennes en jupe mettent le feu au ring (photos)

© AFP 2023 Aizar RaldesCatch féminin: des indigènes boliviennes en jupe mettent le feu au ring
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Pour des raisons différentes, ces trois Boliviennes ont consacré leur vie au catch qu’elles pratiquent en habits traditionnels. Elles n’ont pas renoncé à ce sport qui est source de nombreux traumatismes, leur présence sur le ring les rendant fortes et annihilant leur peur. Sputnik a recueilli le témoignage peu commun de ces femmes.

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Une fois sur le ring, ces trois femmes boliviennes se transforment rapidement en intrépides combattantes de la lutte libre. Le fait qu'elles portent la tenue traditionnelle des indigènes boliviennes, notamment composée de jupes et de robes, n'est qu'une ruse utilisée pour rendre leur performance plus spectaculaire. Jovana, Juanita et Gloria, cholitas de Bolivie, ont raconté leur quotidien à Sputnik.

Jovana a toujours été une fan de catch. Elle a décidé de rejoindre le club des combattantes de la lutte libre cholitas pour apprendre à se défendre, après que son compagnon a abusé d'elle.

«J'aime beaucoup me trouver sur le ring. Là, tu oublies toutes les mauvaises choses, tout ce qui t'est arrivé. Là, tu te sens une tout autre personne. Mon nom de scène est Silvana Puissante et mon vrai nom est Jovana. Lorsque je me trouve sur le ring, je me transforme en Silvana Puissante. Je ne ressens aucune peur sur le ring, seulement de la force», a-t-elle indiqué à Sputnik.

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Catch féminin: des indigènes boliviennes en jupe mettent le feu au ring

Selon Silvana, sur le ring, les lutteuses portent la tenue traditionnelle de leurs ancêtres, à savoir des jupes, des capes et de chapeaux, ainsi que de bijoux. Leurs combats durent au moins trois heures.

«Le catch est un sport qui cause de nombreux traumatismes. Une fois, je me suis blessée à la cheville», a-t-elle dit.

Une autre interlocutrice de Sputnik, Juanita, a commencé la lutte à l'âge de 15 ans.

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«Participer aux combats est très important pour moi, parce que dans une certaine mesure nous montrons l'exemple à suivre à toutes les habitantes de Bolivie. Nous prouvons que les femmes peuvent être fortes.»

Juanita raconte qu'elle s'est beaucoup entraînée avant de monter sur le ring dans la tenue traditionnelle bolivienne.

«Nous ne pouvons pas combattre habillées autrement parce que dans ce cas-là nous ne pouvons pas nous appeler cholitas.»

​Pour la troisième femme, Gloria, être une cholita signifie beaucoup.

«Dans notre pays, on estime que les femmes indigènes sont celles qui portent nos habits traditionnels, en particulier, des jupes. C'est le patrimoine culturel de Bolivie.»

​Le mot Cholita, diminutif de Chola, désignait à l'époque coloniale une femme née d'une union entre un Espagnol et une Indienne. Le terme a longtemps eu une connotation péjorative et raciste avant de commencer à la perdre. A présent, ce terme décrit une femme bolivienne respectable ayant une forte identification à la culture indigène, qui préfère porter la traditionnelle jupe large et colorée des Indiens Quechua et Aymara et qui œuvre à la préservation de la culture de son peuple.

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