Les médias chinois ont mis en garde le Royaume-Uni contre la perte du statut de grande puissance mondiale s'il optait pour une alliance avec les USA, et non avec la Chine, écrit mercredi le site d'information Vzgliad.
«Pour les autorités britanniques il serait sage de prendre des mesures qui leur permettraient de cesser d'être une annexe d'une superpuissance isolée dans le monde multipolaire actuel: Londres doit établir des relations constructives avec d'autres principaux acteurs mondiaux», selon le quotidien chinois Global Times.
Avant sa visite, Jeremy Hunt parlait de l'aspiration du Royaume-Uni à renforcer les liens de partenariat avec la Chine, car après la sortie de l'UE il devient plus ouvert pour le monde. Et ce message a été entendu. D'après le ministre britannique, le gouvernement chinois a proposé à Londres d'entamer les négociations sur le libre-échange à l'étape qui suivra le Brexit.
Dans le même temps, les Etats-Unis renforcent leurs relations avec d'autres pays européens, et Pékin est conscient du fait qu'il pourrait se retrouver seul dans la confrontation avec Washington. «C'est la raison pour laquelle Pékin fait le premier mouvement et cherche à s'entendre avec les partenaires qui se détachent du segment américain», explique le politologue Dmitri Abzalov, président du Centre des communications stratégiques.
Ce dernier a noté que le renforcement de la coopération entre Pékin et Londres ne provoquerait probablement pas de changements dans la situation géopolitique mondiale.
Andreï Koulikov d'Europe Insight pense que Londres ne répondra pas à l'ultimatum de la presse chinoise. «Les relations entre le Royaume-Uni et les USA sont de si longue date, solides du point de vue politique, économique, culturel, mental, et même du point de vue de la sécurité de défense. Sans parler du nombre de structures, d'institutions et d'organisations conjointes entre eux. Et les plans actuels concernant le Brexit sont orientés avant tout sur les USA», conclut l'expert.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.