Selon les experts, les ogives nucléaires ne sont pas la plus terrible des armes en possession de Pyongyang. Il est question des cyberforces nord-coréennes, l'une des plus dangereuses et nombreuses armées de hackers du monde.
«Le potentiel de la Corée du Nord pour la destruction de l'infrastructure critique sans l'arme nucléaire est ignoré en grande partie, or Pyongyang dispose de suffisamment de capacités cybernétiques pour infliger un grave préjudice», écrivent pour Reuters les experts en cybersécurité et en cyberguerres Jessica Beyer et Donghui Park. Telles sont les conclusions des experts indépendants, mais aussi des institutions des pays occidentaux, écrit lundi le site d'information Gazeta.ru.
Le dernier rapport du Comité de défense du parlement britannique affirme que les cyberattaques de la Corée du Nord représentent une plus grande menace pour le monde que les ogives nucléaires sur la péninsule coréenne.
L'expert du Conseil Alexandre Mamaev, directeur général du Laboratoire de la forensique numérique, souligne que le préjudice des cyberattaques pourrait être colossal. «Il est possible de provoquer des dégâts économiques ou énergétique, susceptibles de provoquer une catastrophe comme à Fukushima. Sur le plan militaire il est avant tout question de la mise hors service de différents éléments du réseau quand un certain matériel tombe en panne — en fait, on sape l'opérationnalité de l'ennemi», explique l'expert.
Ensuite, les cyberattaques de Pyongyang ont commencé à devenir lucratives. Il est avant tout question de l'attaque contre la Banque centrale du Bangladesh en 2015 qui a permis aux hackers de voler 81 millions de dollars.
L'attaque de 2017 du virus WannaCry serait également d'origine nord-coréenne, selon Kaspersky et Symantec. Ce logiciel malveillant a touché près de 300.000 utilisateurs dans 150 pays, le préjudice de l'attaque est estimé à 1 milliard de dollars.
A présent, les cyberattaques de la Corée du Nord ne se limitent plus à la vengeance idéologique ou aux piratages financiers, et auraient pour cible le secteur énergétique des adversaires géopolitiques, explique le journal.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.