Robert Hannigan, ex-chef du Government Communications Headquarters (GCHQ), service de renseignements électroniques du gouvernement du Royaume-Uni, a déclaré dans les colonnes du Sunday Times que des hackers nord-coréens voulaient soutirer de l'argent de la Cité de Londres, mettant en garde contre des cyberattaques éventuelles contre les banques.
«Au fur et à mesure que les sanctions se font ressentir de façon plus tangible, la Corée du Nord a toujours plus besoin de monnaie étrangère. Ils seront plus agressifs et poursuivront les attaques contre le secteur financier. Ils chassent notre argent», a déclaré Robert Hannigan, qui a abandonné son poste au GCHQ en mars dernier.
Il a noté que la Corée du Nord ne figurait pas encore parmi les leaders en la matière, mais qu'elle approchait déjà le «top 5» au classement des cyberattaques menées. La vulnérabilité du pays face aux représailles étant très faible suite à l'isolement de son réseau Internet national, par rapport au réseau mondial.
Robert Hannigan explique les nouvelles menaces à la cybersécurité par le manque d'attention portée à ce problème à l'époque de la création de la Toile mondiale.
«Je pense que dans 20 ans, les gens seront étonnés par le fait qu'un système de sécurité n'ait pas été intégré à internet, aux périphériques et aux logiciels», a-t-il ajouté.
La cyberattaque utilisant le virus WannaCry a touché plus de 200.000 utilisateurs dans 150 pays depuis le 12 mai, devenant le plus grand piratage à rançon de l'histoire, selon Europol. Les hackers ont utilisé un maliciel modifié de l'Agence de sécurité nationale des États-Unis (NSA).
Il a été annoncé que l'attaque pouvait avoir été organisée par un groupe de hackers lié à la Corée du Nord. L'ambassadeur adjoint nord-coréen à l'Onu a qualifié de ridicules les déclarations sur les liens entre Pyongyang et cette cyberattaque.