Coopération BRICS-Afrique et jalousie occidentale

La coopération entre les principales puissances émergentes et non-occidentales avec le continent africain avance à un rythme fort élevé. Après la Chine, l’Inde et le Brésil, la Russie est elle aussi de nouveau active en Afrique. L’Afrique du Sud appartenant elle-même à ce continent.
Sputnik

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Le 10e sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se déroule actuellement dans la ville sud-africaine de Johannesbourg qui marque un rappel important que l'un des membres de l'alliance est africain. Mais aussi que l'Afrique a une place particulière pour les BRICS dans leur ensemble. La Chine s'est déjà imposée pratiquement partout sur le continent, en apportant ce dont les Occidentaux n'ont jamais voulu s'occuper, tout en évitant de se mêler des affaires intérieures africaines, se référant au respect de la souveraineté des pays d'Afrique. L'Inde est également active dans plusieurs pays du continent, notamment dans la partie anglophone. Le Brésil aussi, dans la partie lusophone. Enfin, la Russie a désormais confirmé son plein retour et son interaction privilégiée avec l'Afrique — une relation historique qui devait forcément renaître, même si les époques sont différentes. C'est aujourd'hui chose faite. Au grand dam des élites occidentales, qui observent avec une jalousie non-dissimulée ce que les BRICS sont en train d'apporter aux Africains.

Et c'est surtout du renouveau qu'ils apportent. Au-delà du respect clairement affiché de la souveraineté et de la dignité africaine, les pays des BRICS veulent aussi apporter un développement réel pour un continent si riche non seulement en ressources naturelles, mais également humainement parlant. Les compétences ne manquent pas et il fallait donner à l'Afrique la possibilité de pouvoir décoller. Chose que l'Occident politico-diplomatico-médiatique n'a évidemment jamais souhaité, en coupant les ailes à tous ceux qui avaient voulu prendre leur envol.

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Mais les époques sont désormais très différentes. Le néocolonialisme vit des heures très difficiles et va en vivre d'encore plus difficiles. Et bien que chacun au sein des BRICS ait ses propres intérêts légitimes, la chose qui rassure est que ces nations peuvent se compléter en Afrique, en utilisant les compétences de chacun dans des domaines variés. Et c'est vraisemblablement vers cela que l'on va. Chose impossible avec les Occidentaux, trop longtemps habitués à imposer des monopoles et à détruire les atouts que tel ou tel pays possédait, en violant si souvent sa souveraineté, en maintenant un chaos lui permettant de mieux piller des ressources ne lui appartenant pas, tout en arborant hypocritement à chaque mauvaise et encore plus mauvaise occasion la question de «démocratie et des droits de l'homme», en jouant au moralisateur, le tout uniquement lorsque cela arrange ses appétits néocoloniaux.

Au-delà de la coopération dans les domaines traditionnels et bilatéraux, entre les pays membres des BRICS et les pays africains, désormais on parle de plus en plus d'une approche concertée des BRICS à destination du continent, le tout dans un cadre gagnant-gagnant. Car qu'on se le dise clairement: les BRICS peuvent et doivent contribuer au décollage de l'Afrique, qui dispose de tout ce qui nécessaire pour réaliser cet objectif. C'est un coup de pouce qui sera alors crucial aussi bien pour les intérêts respectifs des pays membres de l'alliance, mais aussi pour les pays africains, ce qui au final porterait un coup définitif à ceux qui souhaitent faire maintenir l'Afrique sous leur joug sans offrir un quelconque développement digne de ce nom, tout en continuant évidemment de s'accaparer des ressources naturelles qui ne leur appartiennent pas. En effet, cette page se doit d'être définitivement tournée.

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Pour cela, la Nouvelle banque de développement (NDB BRICS) prévoit d'augmenter considérablement ses investissements en Afrique. Et on sait déjà à l'heure actuelle que les conditions de financement de projets sur le continent via cette structure se font dans des conditions bien plus humaines, que celles imposées par le FMI ou la Banque mondiale. Mais au-delà des investissements et financements de projets, l'accent sera particulièrement mis dans le développement des nouvelles technologies en terre africaine. Une technologie indispensable pour justement permettre aux nations africaines de transformer leurs énormes ressources naturelles sur place, et ne plus avoir à entendre des inepties du genre «sans l'Occident, pas de développement». La pilule des mensonges et des manipulations ne passe plus. Les sentiments de l'opinion publique africaine le confirment d'ailleurs pleinement.

Et les BRICS, représentant à eux seuls près de la moitié de la population terrestre et près d'un tiers du PIB mondial, partisans déclarés du monde multipolaire, se doivent de permettre à l'Afrique de pouvoir profiter pleinement de ses atouts. Et lorsque cette superpuissance BRICS-Afrique se sera pleinement affirmée, personne, non personne, ne pourra la stopper.

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