L'hypothèse d'une résolution militaire de la crise du Golfe est complètement dépassée. C'est ce qu'a affirmé Lulwa al-Khater, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, le 25 juillet dans un entretien accordé au quotidien qatari al-Watan. La diplomate a souligné que son pays était «rassuré et convaincu» quant à l'impossibilité d'une menace militaire de la part des autres États de la région qui lui impose un embargo.
«Dieu merci, nous sommes rassurés et convaincus que nous avons dépassé cette étape [le risque d'une intervention militaire, ndlr]», a déclaré la diplomate en ajoutant que «l'embargo n'a plus qu'un impact sur la sécurité régionale et un impact humanitaire et [qu'] il n'y a aucune crainte de menace militaire [contre le Qatar, ndlr]».
Concernant la résolution de la crise entre les États de la région, Mme al-Khater a souligné que la solution ne pourrait émerger que du dialogue, tout en réaffirmant la totale disponibilité de son pays à s'asseoir à la table des négociations.
Il a fait remarquer que le Qatar appréciait ses relations avec la Russie et n'écouterait pas ceux qui tentent d'imposer au pays ce qui profite à des tiers.
L'ambassadeur du Qatar à Moscou, Fahad Bin Mohamed Al-Attiyah, avait précédemment annoncé que Doha examinait avec Moscou l'éventualité de l'achat de systèmes de défense antiaérienne russes. Les médias précisaient que le Qatar était grandement intéressé par les S-400.
La Russie et le Qatar ont signé l'année dernière un accord intergouvernemental sur la coopération militaro-technique dans le cadre de la visite à Doha du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.