Les S-400 russes protégeront-ils le Mondial 2022 au Qatar?

© REUTERS / Ibraheem al OmariOne of the sports figures is seen inside Aspire Park in Doha, Qatar July 14, 2018. Picture taken July 14, 2018.
One of the sports figures is seen inside Aspire Park in Doha, Qatar July 14, 2018. Picture taken July 14, 2018. - Sputnik Afrique
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Le Qatar se prépare au renforcement du blocus du côté des voisins régionaux au fur et à mesure que le déroulement de la Coupe du monde de football 2022 se rapproche sur le territoire de l'émirat. C'est ce qu'a annoncé une source du ministère qatari des Affaires étrangères.

Le Qatar a été accusé hier d'ingérence dans les affaires de Bahreïn, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Sur fond de relations difficiles avec ses voisins Doha mène des négociations sur l'achat d'armements russes. Les premiers contrats ont déjà été signés, a déclaré l'ambassadeur russe au Qatar.

S-400 - Sputnik Afrique
Le Qatar voudrait acheter des S-400 russes et rejoindre l’Otan
La pression sur le gouvernement qatari ne faiblit pas depuis 2017, quand le blocus a commencé. A présent les autorités qataries tentent de renforcer leurs positions dans le Golfe en achetant des armements et du matériel militaire. Notamment à la Russie.

L'ambassadeur de Russie au Qatar Nourmakhmad Kholov a confirmé qu'actuellement Moscou et Doha étaient en négociations sur un contrat de fourniture de S-400, mais qu'il n'y avait pas encore de «contours concrets de cette question».

«En octobre 2017 a été signé un accord de coopération militaro-technique, après quoi a commencé un travail pour son accumulation. Des contrats ont été signés pour livrer des armes conventionnelles — par exemple, des armes d'infanterie, des fusils Kalachnikov, des lance-roquettes, des mitrailleuses et des missiles antichars Kornet. Quant aux systèmes de défense antiaérienne, les S-400 et autres, nous en parlons, mais sans aucune finalité concrète pour l'instant», rappelle l'ambassadeur russe.

Doha, Qatar - Sputnik Afrique
La réaction de Riyad quant à l’acquisition de S-400 par le Qatar fait sourire Doha
Nourmakhmad Kholov a confirmé: les pays de la région tentent d'empêcher le développement de la coopération militaro-technique entre Moscou et Doha. Le diplomate pense que la Russie doit tenir compte d'autres acteurs du Golfe. «Nous devons en tenir compte parce que nous sommes amis avec tous les pays de la région, y compris l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, qui sont en conflit avec le Qatar. Néanmoins nous partirons de nos propres intérêts, russes», explique l'ambassadeur. A l'heure actuelle, la Russie et le Qatar mènent des négociations actives sur l'ouverture des appareils d'attachés de défense à Moscou et à Doha.

Doha, la capitale du Qatar - Sputnik Afrique
Le Qatar commente les critiques de l’Arabie saoudite sur l’achat de S-400 russes
Plus tôt les médias ont parlé d'une lettre du roi saoudien Salmane ben Abdelaziz Al Saoud adressée à Emmanuel Macron, où le monarque parle du danger que représente l'idée qatarie d'acquérir des systèmes russes S-400. Selon le ces informations, le roi saoudien se dit inquiet du déploiement de missiles russes dans l'émirat assiégé comme ça représente une menace à la sécurité de l'espace aérien saoudien. Il a mis en garde que l'Arabie saoudite pouvait frapper les régions où le gouvernement qatari planifiait d'installer les S-400. Rappelons que Riyad a déclaré plusieurs fois être prêt au scénario militaire dans le contexte de la crise qatarie. Toutefois, la présence des contingents turc et américain sur le territoire de l'émirat assiégé fait douter du sérieux de ces intentions. La Turquie, tout comme l'Iran, est devenue l'un des principaux partenaires du Qatar dans la région depuis le début du blocus.

Nourmakhmad Kholov avait noté plus tôt que le blocus du Qatar décrété en 2017 a donné une sérieuse impulsion au développement des relations bilatérales entre la Russie et l'émirat. Des différends politiques ont toujours existé entre les deux pays, mais ils sont surmontables, selon l'ambassadeur.

«Certes, nous avons des points de vue différents sur certaines questions internationales, notamment sur la Syrie, mais ces divergences, qui étaient profondes il y a encore quatre ans, se sont réduites aujourd'hui au minimum. Par rapport à Bachar el-Assad (son destin politique, ndlr) on constate un écart de la rhétorique anti-Assad», conclut le diplomate.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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