Le Président Macron est sorti mardi de son silence sur l'affaire Alexandre Benalla, lors d'un entretien avec les députés de la République en Marche organisé à la Maison de l'Amérique latine, à Paris, à l'occasion de la fin de session parlementaire.
«Ce qui s'est passé le 1er mai est une trahison. Le seul responsable c'est moi et moi seul […]. S'ils cherchent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français», a indiqué M.Macron cité par la chaîne BFM TV.
Et d'ajouter: «Ce n'est pas la République des fusibles, la République de la haine. On ne peut pas être chef par beau temps».
«C'est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C'est moi qui ai confirmé la sanction», a précisé M.Macron.
Alexandre Benalla, collaborateur du Président français dont le licenciement a été annoncé le 20 juillet, avait été filmé le 1er mai à Paris en train de frapper des manifestants alors qu'il était présent en tant qu'observateur auprès des forces de l'ordre.
Il a été placé en garde à vue pour violences et usurpation de fonction. Le domicile d'Alexandre Benalla à Issy-les-Moulineaux a été perquisitionné le 21 juillet au matin. Les gardes à vue des cinq suspects, dont celle d'Alexandre Benalla, collaborateur d'Emmanuel Macron ont été levées le 21 juillet. Dimanche, le parquet de Paris a annoncé la mise en examen pour «violences en réunion» d'Alexandre Benalla et des quatre autres protagonistes de l'affaire.
Une source proche de l'entourage du Président a annoncé dimanche qu'Emmanuel Macron confirmait des «dysfonctionnements à l'Élysée».