Le Président Macron est sorti mardi de son silence sur l'affaire Alexandre Benalla, lors d'un entretien avec les députés de la République en Marche organisé à la Maison de l'Amérique latine, à Paris, à l'occasion de la fin de session parlementaire.
« Ce qui s’est passé le 1er mai a été pour moi une trahison » @EmmanuelMacron devant les parlementaires de la majorité pic.twitter.com/R6CZ1h4imy
— Bruno Fuchs (@bruno_fuchs) 24 juillet 2018
«Ce qui s'est passé le 1er mai est une trahison. Le seul responsable c'est moi et moi seul […]. S'ils cherchent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français», a indiqué M.Macron cité par la chaîne BFM TV.
Et d'ajouter: «Ce n'est pas la République des fusibles, la République de la haine. On ne peut pas être chef par beau temps».
Contre l'émotion de l'instant, contre la tentation de se défausser sur d'autres ou cet appel à "faire tomber des têtes", le président prend toutes ses responsabilités et réfute "la République des fusibles."
— Aurore Bergé (@auroreberge) 24 juillet 2018
"Le seul responsable, c'est moi. Qu'ils viennent me chercher." pic.twitter.com/3Nos78ftbu
«C'est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C'est moi qui ai confirmé la sanction», a précisé M.Macron.
Alexandre Benalla, collaborateur du Président français dont le licenciement a été annoncé le 20 juillet, avait été filmé le 1er mai à Paris en train de frapper des manifestants alors qu'il était présent en tant qu'observateur auprès des forces de l'ordre.
Il a été placé en garde à vue pour violences et usurpation de fonction. Le domicile d'Alexandre Benalla à Issy-les-Moulineaux a été perquisitionné le 21 juillet au matin. Les gardes à vue des cinq suspects, dont celle d'Alexandre Benalla, collaborateur d'Emmanuel Macron ont été levées le 21 juillet. Dimanche, le parquet de Paris a annoncé la mise en examen pour «violences en réunion» d'Alexandre Benalla et des quatre autres protagonistes de l'affaire.
Une source proche de l'entourage du Président a annoncé dimanche qu'Emmanuel Macron confirmait des «dysfonctionnements à l'Élysée».