Des congressistes US ont appelé à interroger la traductrice du Président américain quant aux pourparlers avec son homologue russe, ils voudraient également savoir quelles notes ont été prises par l'interprète pendant l'entretien. L'objectif consiste à savoir si Trump a fait des concessions majeures au profit de la Russie.
«Je n'ai jamais entendu parler d'une telle pratique, que ce soit chez nous ou à l'étranger. En Occident, je pense, les règles sont les mêmes. Le fait même qu'un tel interrogatoire puisse avoir lieu est complètement scandaleux».
En général, dans la diplomatie russe et soviétique, les traducteurs étaient des collaborateurs du ministère des Affaires étrangères. Ils ne parlaient pas seulement bien les langues: ils avaient déjà fait leurs preuves.
Évidemment, des notes sont prises pour faciliter la traduction. Mais il est impossible de prendre des notes détaillées lors d'un dialogue intense parce que la vitesse du dialogue dépasse la capacité de rédaction. Généralement, ces notes sont jointes à l'enregistrement officiel des pourparlers. Mais parfois l'interprète les emporte.
«Je serais incapable d'imaginer le ministre soviétique Andreï Gromyko me demander le contenu de la conversation qui venait d'avoir lieu, par exemple, avec le secrétaire général Leonid Brejnev. Par principe, le traducteur ne doit pas servir de source d'information à qui que ce soit», explique l'interlocuteur du journal.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.