Commentant le rapport du FMI, publié le 16 juillet sur son site officiel, concernant la situation économique en Algérie, le site d'information Tout sur l'Algérie (TSA) a titré son article, de son édition du 17 juillet, «Rapport du FMI: dernière mise en garde avant le chaos?». «Les conséquences d'une fuite en avant [du gouvernement algérien, ndlr] risquent cette fois d'être dramatiques. Car […] les cours du pétrole sont volatiles, les réserves de change fondent comme neige au Soleil et la planche à billets a déjà atteint ses limites», a écrit le média.
Alors une question se pose. Quelle est la part de vérité dans les affirmations du gouvernement algérien et quelles sont les erreurs qu'il devrait éviter pour ne pas provoquer une spirale hyper-inflationniste conformément aux mises en garde du FMI, qui sont d'ailleurs partagées par des experts et des partis d'opposition algériens?
La pertinence du modèle dirigiste français d'après-guerre
De ce fait, le gouvernement français a opté pour la planification de son économie. Système certes très éloigné de la planification centralisée du modèle soviétique, mais qui a fait en sorte, après l'identification de 12 secteurs prioritaires (les infrastructures, la sidérurgie, l'électricité, l'école, la recherche scientifique, l'agriculture…), à ce que l'attribution de crédit serve en priorité les industries ou les secteurs considérés comme des priorités nationales.
Ce système n'était possible que dans la mesure où le gouvernement détenait ou contrôlait les principales banques nationales et les institutions financières (Caisse des Dépôts, Crédit National…). Par ailleurs, il convient de signaler que le transfert des actifs à l'étranger avait été limité par l'imposition de contrôles des capitaux.
La condition de la réussite dans le cas algérien
Le principal problème auquel l'économie algérienne est confrontée aujourd'hui est de réorganiser son secteur de financement pour permettre aux entreprises émergentes, à forte valeur capitalistique, de se développer, tout en réduisant au maximum son exposition à la finance internationale.
Or le problème de l'Algérie se situe exactement là. Une bonne partie de l'argent a servi pour le payement des salaires des fonctionnaires.
De ce fait, il est possible de dire que le chemin entrepris par le gouvernement algérien n'est pas totalement faux comme le laissent entendre les experts du FMI, à condition que l'argent soit orienté vers le développement physique du pays en plus d'autres réformes fiscales et de l'asséchement du marché parallèle.
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