L'ambassadeur de Russie en Iran, Levan Jagarian, affirme dans une interview au journal russe Kommersant que les restrictions américaines n'affecteront pas les liens russo-iraniens, écrit jeudi le quotidien Kommersant.
«L'Iran n'est pas un pays sur lequel on peut faire pression. C'est un grand État qui mène une politique étrangère indépendante. On peut travailler avec les Iraniens par la persuasion, mais faire pression sur eux est contre-productif», a-t-il rajouté.
La Russie ne reconnaît pas les sanctions unilatérales américaines en les considérant comme illégales. L'Iran respecte rigoureusement ses engagements dans le cadre du Plan d'action global commun, comme l'a confirmé à plusieurs reprises l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
«Pour le moment l'Iran respecte cet accord, et nous l'appelons activement à respecter tous ses termes. Les principales puissances européennes — le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne — reconnaissent également que l'Iran remplit ses engagements. Dans ce sens, leur position diverge avec celle des USA», rappelle Levan Jagarian.
«Les Européens misent sur la «loi de blocage» (Blocking Status) adoptée en 1996 pour protéger les compagnies européennes contre les sanctions américaines. Nous verrons s'ils parviendront à l'appliquer vis-à-vis de l'Iran. De notre côté, nous sommes prêts à mener un travail conjoint au plus haut niveau. Mais c'est aux Européens d'en accomplir la majeure partie. Parce que les Iraniens n'ont aucune réclamation par rapport à nous ou aux Chinois. Mais il leur faut des garanties des compagnies et des pays européens», a conclut l'ambassadeur de Russie en Iran.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.