La bouffée d'oxygène que la hausse des cours de l'or noir et aux récentes découvertes de gisements de pétrole et de gaz dans le sud du pays a apportée au Trésor public algérien devrait se renouveler après la signature le 17 juillet à Milan d'un important contrat entre la Société nationale des hydrocarbures algérienne (Sonatarch) et l'italien Eni prévoyant la création d'un gas hub (une plateforme d'acheminement de gaz) dans le bassin de Berkine, dans le sud de l'Algérie. C'est ce qu'a affirmé la Sonatarch dans un communiqué publié le 18 juillet sur son site officiel.
«Le président directeur général de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et l'administrateur délégué d'Eni, Claudio Descalzi, ont signé, aujourd'hui [le 17 juillet, ndlr], un accord qui marque une étape supplémentaire pour le renfo[r]cement du partenariat dans le bassin de Berkine, en synergie avec les installations existantes (…), avec pour objectif de réaliser un gas hub dans la zone», a affirmé le communiqué.
«Il s'agit d'un pas en avant dans le parcours stratégique d'expansion de nos activités upstream [les activités en amont, d'exploration et de production, ndlr] en Algérie et dans la renégociation de la part d'Eni dans les contrats de fourniture de gaz à long terme», a déclaré Claudio Descalzi cité dans ce même communiqué. Ce contrat «marque aussi l'esprit de forte collaboration entre Sonatrach et Eni, qui est en train de se développer dans les différents domaines, de l'exploration, dans le développement de nouveaux projets de gaz et dans le cadre des énergies renouvelables», a-t-il ajouté.
Les deux entreprises se sont aussi entendues pour coopérer encore plus« dans le secteur pétrochimique, dans les énergies renouvelables, dans les projets offshores de l'Algérie et dans d'autres opportunités de coopération internationale», a conclu le communiqué.
Le ministre a aussi déclaré qu'au cours des cinq premiers mois de l'année 2018 la Sonatrach a exporté du pétrole et du gaz pour un montant de 16 milliards de dollars, contre 14 milliards durant la même période de l'année 2017, soit une augmentation de plus de 14,3%.
La nouvelle loi devrait «aller dans le sens du partage de production qui induit par conséquent un partage de risques», a souligné le responsable, précisant que l'Algérie veillerait à ses intérêts, tout en assurant le principe gagnant-gagnant.