La police antiterroriste se joint à l'enquête sur l’empoisonnement présumé à Amesbury

La police antiterroriste s'est jointe à l'enquête sur l'incident survenu à proximité de la ville anglaise de Salisbury, l’empoisonnement présumé à Amesbury, qui a laissé deux personnes dans un état critique, selon la police de Londres.
Sputnik

Les agents du contre-terrorisme se sont associés à l'enquête ouverte après l'incident survenu à Amesbury, où deux personnes ont été exposées à une «substance inconnue» et retrouvées inconscientes, selon un communiqué de Scotland Yard.

«Étant donné les récents évènements à Salisbury, les agents du contre-terrorisme travaillent conjointement avec la police du comté de Wiltshire sur l'incident d'Amesbury», selon un communiqué de Scotland Yard.

Deux personnes exposées à une «substance inconnue» hospitalisées à Salisbury
Deux personnes, un homme et une femme, toutes deux quadragénaires, ont été retrouvées inconscientes samedi 30 juin dans une habitation dans la ville d'Amesbury (sud de l'Angleterre), située à une dizaine de kilomètres de Salisbury.

Les deux patients «reçoivent un traitement pour une exposition présumée à une substance inconnue à l'hôpital de Salisbury», a précisé mercredi dans un communiqué la police du comté du Wiltshire, qui dit considérer l'évènement comme un «incident majeur».

Une source au sein de la police locale a toutefois indiqué à Sputnik qu'il n'y avait aucune information confirmant un lien entre l'incident à Amesbury et l'histoire de l'empoisonnement présumé de Sergueï Skripal survenu le 4 mars à Salisbury, ville voisine.

«Il n'existe aucune preuve à ce stade confirmant un lien de l'incident avec l'affaire Skripal. Je ne connais pas très bien les détails, mais je dirais que la réaction [des médias, ndlr] est exagérée. L'enquête se poursuit, il faut suivre les déclarations de la police. Le public sera informé de façon appropriée», a-t-il déclaré.

Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille avaient été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial à Salisbury.

Après l’hôpital de Salisbury, où Ioulia Skripal a-t-elle été emmenée?
Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.

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