6.500 km en stop à travers la Russie? Ce Français relève le défi pour suivre les Bleus

Pour suivre les matchs de l'équipe de France, David a déjà fait un périple de 4.000 km en stop entre Kazan, Iekaterinbourg et Moscou. En chemin vers Nijni-Novgorod qui accueillera France-Uruguay ce vendredi, ce supporter des Bleus nous a fait part de ses impressions tout en confiant qu’il n'envisageait pas arrêter là son compteur kilométrique.
Sputnik

Kazan, Iekaterinbourg, Moscou, Kazan… Les routes sans fin et les distances qui séparent les villes du plus grand pays du monde ne font pas peur à ce Français. L'amour du foot a mené David cet été en Russie alors que son esprit d'aventure l'a poussé à découvrir ce pays immense de plus près, en faisant de l'autostop.

Arrivé à Moscou en avion, l'homme suit depuis les Bleus en grimpant à bord de voitures, bus et camions pour rallier les villes hôtes de la Coupe du Monde et assister aux matchs. Un défi certain, dont témoigne le kilométrage parcouru par David: 4.000 km à ce jour, quand nous l'avons surpris à Samara. Et 2.500 km sont encore espérés: après les quarts à Nijni-Novgorod, il y aura les demi-finales et la finale partagées entre Moscou et Saint-Pétersbourg.

«J'ai l'habitude de voyager en autostop», nous raconte cet amateur de foot. «La Russie est un des pays où c'est le plus facile, et là pendant la Coupe du Monde c'est encore plus facile, en partie parce que les gens sont contents de voir des étrangers». Et d'ajouter qu'il était déjà venu en Russie il y a six ans en faisant Paris-Vladivostok, toujours en stop.

Pour se faire repérer, ce voyageur expérimenté enfile un maillot français ou s'équipe du tricolore national. Normalement, le résultat ne se fait pas attendre. «Quand je suis venu à Samara, là j'avais fait du stop avec un camion et il m'a dit qu'il s'était arrêté parce qu'il avait vu un maillot de football, donc il avait compris que je voyageais pour le football», se rappelle David.

«J'avais déjà eu une bonne image de la Russie. Maintenant, je suis quand même surpris dans le bon sens parce que les gens sont encore plus sympathiques que quand j‘étais venu il y a six ans», nous dit ce supporter des Bleus.

L'homme, qui regrette la faible présence de ses compatriotes dans les tribunes, appelle les Français à être plus ouverts et aller au-delà des stéréotypes.

«Dommage pour vous. La prochaine fois essayez de mieux vous renseigner», dit-il en s'adressant à ceux qui sont restés chez eux. «Pour se rendre compte des choses, il vaut mieux aller à la rencontre des gens, et si on y va avec un état d'esprit positif, alors les gens sont sympathiques, il faut juste être ouvert, à l'écoute et prêt à s'adapter».

David voyage en autostop à travers la Russie pour suivre les Bleus

Mais où sont les supporteurs français? Ceux qui sont en Russie leur envoient un message
Ici, en Russie, David pointe du doigt quand même la barrière de langue, notant au passage que les Russes ne sont très à l'aise ni avec le français ni avec l'anglais. Un obstacle certes, mais qui ne s'avère pas complètement infranchissable. «C'est difficile pour ceux qui ne parlent pas russe, mais même comme ça, s'il y a de la volonté des deux côtés, même si on ne parle pas la langue, on arrive toujours à se faire comprendre», ajoute-t-il.

Que la France gagne la Coupe ou non, David sera de retour en France avec un lourd bagage d'impressions accumulés avec chaque kilomètre parcouru. Il en fait d'ailleurs déjà part sur sa page Explore Feel Good pleine de photos et de témoignages.

«Kazan est ma ville favorite en Russie, pour la beauté de la ville et le mélange de cultures, tout le monde vivant très bien ensemble», nous confie le supporter.

Alors que le voyageur se prépare à d'autres matchs et à d'autres périples sur les routes de Russie, qui sait si Kazan ne sera pas bientôt rejointe dans son cœur?

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