The Telegraph explique de quoi les USA ont peur en livrant des F-35 à la Turquie

Le danger de la livraison de F-35 à la Turquie est dévoilé: selon The Telegraph, Washington et Londres craignent que si la Turquie acquiert le F-35 et le S-400 russe en même temps, des informations sur les vulnérabilités du chasseur US tombent entre les mains de Moscou.
Sputnik

La Russie peut, par l'intermédiaire de la Turquie, obtenir un accès aux technologies secrètes à l'aide desquelles le chasseur américain de cinquième génération F-35 a été développé, indique The Telegraph.

Comme le relate le journal, plusieurs experts craignent que si la Turquie acquiert le F-35 et le S-400 russe en même temps, des informations sur les vulnérabilités du chasseur américain tombent entre les mains de Moscou.

«L'achat des deux systèmes par la Turquie permettra aux Russes d'évaluer facilement les capacités du F-35 et d'identifier ses vulnérabilités, ce qui est inacceptable», estime le sénateur américain Chris Van Hollen.

Selon lui, la vente à Ankara de F-35, ainsi que de S-400 russes, «mettra en péril la sécurité nationale des États-Unis» et celle de leurs alliés.

Un ex-général explique les dangers de la livraison de F-35 à la Turquie
Cette idée est également partagée par le parlement britannique. Mark François, membre de la Chambre des lords, a avoué au Telegraph que le Royaume-Uni avait investi d'énormes sommes dans le F-35, c'est pourquoi Londres «n'aimerait pas voir» cette technologie compromise.

Le Sénat des États-Unis a approuvé fin juin une variante du budget de la Défense pour 2019 qui prévoit l'arrêt de la participation de la Turquie au programme de production et d'utilisation du chasseur américain de cinquième génération F-35. Toutefois, les deux premiers chasseurs ont été remis à Ankara jeudi au Texas. Les avions seront ensuite transférés dans l'Arizona où des pilotes et du personnel turcs suivront une formation jusqu'à novembre 2019.

La Turquie, deuxième armée de l'Otan par ses effectifs, et la Russie ont signé en décembre dernier un accord sur les livraisons de missiles S-400 pour quelque 2,5 milliards d'euros. Ce contrat prévoit qu'Ankara achètera deux batteries de systèmes S-400. Les deux pays se sont entendus sur une coopération technique dans ce domaine, qui permettrait à la Turquie de produire des missiles sol-air sur son territoire.

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