Ces dernières années, la production de pétrole de schiste a nettement augmenté aux États-Unis et en 2018, dans un contexte de hausse des cours pétroliers, la production a atteint un nouveau record, écrit mercredi le site d'information Vestifinance.ru.
En un sens, une telle conjoncture permettait aux États-Unis d'accroître leurs exportations de pétrole grâce à l'avantage tarifaire, qui amortissait les frais de transport.
La situation a commencé à changer pour plusieurs raisons. Premièrement, pendant la réunion de l'Opep+ il a été décidé d'accroître nominalement la production de 1 million de barils, et de facto d'environ 600.000 barils. Cela a affaibli les craintes de déficit pétrolier nourries par le marché.
En outre, les réserves continuent de diminuer. La semaine dernière, une baisse significative de 5,9 millions de barils a été observée. Alors que les réserves de Cushing sont au plus bas depuis des années.
Les exportations pétrolières des USA, qui ont significativement augmenté cette année, notamment en Asie, pourraient donc potentiellement ralentir. Les raffineries pétrolières ont réussi à faire des économies en achetant le pétrole près des côtes du golfe de Mexique au lieu du Moyen-Orient — même compte tenu des frais de transport plus élevés.
Pour l'instant, les cours pétroliers sont revenus à la hausse. Les contrats à terme sur le baril de Brent pour août à la bourse de Londres (ICE) ont augmenté de 2% jusqu'à 76,28 dollars. Les mêmes contrats pour le baril de WTI à la bourse de New York (NYMEX) affichent une hausse de 3,4% jusqu'à 70,42 dollars.
La diminution potentielle des exportations pétrolières d'Iran, couplée aux déclarations prudentes de l'Opep concernant l'augmentation de la production pétrolière, sont aujourd'hui les principaux facteurs d'incertitude sur le marché pétrolier.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.