Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que l'Hexagone se pencherait sur les appels des États-Unis insistant sur le fait de ne pas acheter de pétrole iranien.
Nous avons pris en considération les demandes américaines. Bientôt, nous aurons la possibilité de les examiner avec nos partenaires européens, a fait savoir un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères le 27 juin.
En même temps, il a souligné que la France restait attachée au Plan d'action global conjoint (PAGC). Paris est en train de discuter avec ses partenaires des moyens légitimes pour que l'Iran puisse continuer à profiter économiquement de cet accord.
Les États-Unis essayent de persuader leurs alliés de renoncer complètement à l'importation de pétrole iranien d'ici début novembre, a déclaré le 26 juin aux journalistes un responsable du département d'État américain. En outre, il a ajouté que de pareilles négociations étaient également menées avec d'autres pays, y compris la Chine.
Peu avant, le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, a déclaré aux journalistes que Moscou analyserait du point de vue juridique les appels américains à ne pas acheter de pétrole iranien.
Début mai, la tension est montée d'un cran autour du programme nucléaire iranien après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de juillet 2015, annoncée par le Président Trump le 8 mai dernier. Aux termes de l'accord, l'Iran doit brider son programme nucléaire et ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique. Donald Trump a également déclaré que Washington rétablirait les sanctions imposées à Téhéran qui avaient été suspendues suite la signature de l'accord de 2015.
Les signataires européens de l'accord de Vienne, officiellement nommé Plan d'action global conjoint, ont promis de faire tout leur possible pour le sauver, malgré le retrait américain, notamment pour préserver les relations commerciales et les investissements pétroliers qui ont repris après son entrée en vigueur.