Robots vs drones: une guerre ne se gagne pas qu'avec l'aviation

Les experts du monde entier considèrent depuis longtemps les guerres du futur comme une confrontation entre armées robotisées.
Sputnik

Les efforts des ingénieurs se sont d'abord concentrés sur la conception de drones, parce que certaines inventions existaient déjà en la matière. Aujourd'hui, ces appareils remplissent une grande partie des missions opérationnelles et tactiques.

С'est bien connu, il est impossible de gagner une guerre uniquement avec l'aviation, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. La victoire définitive nécessite une intervention de l'armée de terre pour anéantir l'ennemi. D'où l'aspiration de toutes les armées du monde sans exception à se doter de robots de combat terrestres capables d'aller au combat là où l'homme n'a aucune chance de survivre.

Ces robots de combat qui intéressent de plus en plus l'armée russe
Ayant cédé la palme d'or dans la création de drones, l'industrie militaire russe a avancé dans l'élaboration de robots de combat. Avec la présentation du robot polyvalent à chenilles Ouran-9 pendant le défilé du 9 mai à Moscou, le ministère russe de la Défense a affiché son indéniable succès. Mais il s'avère que le nouveau robot russe nécessite une sérieuse mise au point.

Il était évident depuis le départ que les robots terrestres (contrairement aux robots aériens et navals) rencontreraient des problèmes liés au déplacement sur un terrain accidenté, et pour franchir divers obstacles. Il est indéniable qu'un châssis à chenilles n'est pas une solution idéale pour pallier ce problème. A ce jour seul l'homme, un fantassin, est capable de franchir la plupart des obstacles rencontrés sur un champ de bataille. C'est pourquoi un robot de combat a besoin de «bras» et de «jambes». Les chenilles limitent significativement les capacités du robot.

Avant le défilé de la Victoire, ces robots de combat russes ont passé un test en Syrie
Outre l'Ouran, les militaires russes ont déjà annoncé le développement d'un véhicule de combat robotisé et téléguidé sur la base d'un BMP-3 doté d'un système de combat AU-220M avec un canon automatique de 57 mm. Le ministère russe de la Défense a également fait part de son intention de construire un char-robot sur le châssis Armata. Le Pentagone crée un système similaire avec son char Abrams.

Pour Mel Siegel, l'un des principaux spécialistes du domaine robotechnique, professeur à l'Institut de robotique de l'Université Carnegie-Mellon, «un robot est une machine qui voit, pense, agit et communique». Selon lui, il faudra beaucoup de temps pour que de tels appareils soient prêts pour des opérations autonomes.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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