Liulishuo élabore de nouveaux algorithmes pour développer l'intelligence artificielle qui doit à son tour apprendre, entre autres, l'anglais aux humains, a expliqué Larry Xie à Sputnik.
«Nous n'usurpons la propriété intellectuelle de personne. Nous nous occupons de science et donnons du travail, y compris à des Américains. Ainsi, les menaces de M.Trump ne nous concernent pas», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que l'année dernière, la start-up a attiré 100 millions de dollars d'investissements et envisage à présent d'ouvrir un laboratoire de recherche dans la Silicon Valley.
Larry Xie a raconté que le siège social de Liulishuo se situait à Shanghai, dans les locaux d'une ancienne fabrique de textile. À l'heure actuelle, c'est une sorte d'incubateur d'entreprises Yangpu à l'instar du parc technologique de Zhongguancun à Pékin ou du centre d'innovation russe de Skolkovo, près de Moscou.
Pour que le produit de Liulishuo ne soit pas limité à un usage strictement intérieur, la formation de l'intelligence artificielle doit se dérouler dans le contexte international. C'est la raison pour laquelle, la start-up chinoise ouvre un laboratoire à la Silicon Valley.
L'interlocuteur de Sputnik admet que le moment actuel ne paraît pas des plus propices à une telle démarche, le Président américain menaçant de surtaxer les importations chinoises pour 50 milliards de dollars et même de 200 milliards de dollars en cas de riposte de la part de Pékin.
Donald Trump accuse notamment la Chine de pratiquer une politique industrielle déloyale visant à conquérir le leadership mondial en matière de hautes technologies par le vol de la propriété intellectuelle américaine.
«Quoi qu'il en soit, cela n'intimide pas Liulishuo qui ouvre son entreprise aux États-Unis qui donne du travail à des Américains», a conclu Larry Xie.