Emmanuel Macron a rétorqué, dimanche, aux déclarations des deux vice-présidents du Conseil italiens, Matteo Salvini et Luigi Di Maio, qui l'avaient qualifié d'«arrogant» et de «complètement déconnecté de la réalité» concernant la crise migratoire qui préoccupe l'UE.
«La France n'a de leçons à recevoir de personne, nous sommes le deuxième pays d'accueil des demandeurs d'asile cette année», a déclaré Emmanuel Macron, cité par l'AFP, à son arrivée à Bruxelles, pour le mini-sommet convoqué par la Commission sur la question migratoire.
Emmanuel Macron a, en outre, appelé à une solution européenne à 28 ou en format réduit sur la question migratoire, passant notamment par une harmonisation de la procédure d'asile et une réforme des procédures dites de Dublin, dans le respect des valeurs européennes, poursuit l'AFP.
«La solution que nous devons aujourd'hui réussir à porter est une solution européenne, elle se construira uniquement sur la coopération entre les États membres de l'UE, que ce soit une coopération à 28 ou entre plusieurs États qui décident d'avancer ensemble», a ainsi déclaré le Président français à son arrivée à Bruxelles.
Le Président français a d'ailleurs fait remarquer qu'il y avait une crise sur les mouvements secondaires, c'est-à-dire les personnes qui sont rentrées dans l'espace Schengen, et que, sur ce sujet, il était également important de faire avancer certains textes, notamment «le texte de la procédure d'asile qui est en discussion».
Samedi, à l'issue de leur rencontre, Emmanuel Macron et Pedro Sanchez ont avancé une idée de la mise en place de «centres fermés sur le sol européen dès le débarquement» des migrants. Ils entendent présenter leur projet à leurs partenaires européens lors du mini-sommet qui doit se tenir ce dimanche à Bruxelles.
La question migratoire s'est accentuée sur fond de l'affaire de l'Aquarius. Ce navire humanitaire qui transportait 630 migrants, a terminé le 17 juin sa route à Valence, en Espagne, après une errance d'une semaine en Méditerranée provoquée par le refus de l'Italie et de Malte de lui ouvrir leurs ports.