Les médias yéménites ont diffusé la vidéo du dernier discours officiel tenu par Ali Abdallah Saleh, ex-Président du pays, tué en décembre par ses anciens alliés, les Houthis.
«Ils pilonnent des quartiers et des maisons où habitent les autorités du Parti Congrès (Congrès général du peuple, dirigé par Ali Abdallah Saleh, ndlr), et mes proches pour se débarrasser d'eux», affirme-t-il.
L'ancien chef de l'État a également accusé les rebelles de chercher à «se débarrasser de l'ordre républicain» et de mettre en place «un État terroriste».
«J'appelle au soulèvement populaire et à la grève générale pour maintenir l'ordre républicain, les libertés et la démocratie», a déclaré M. Saleh.
L'ex-Président a profité de l'occasion pour s'adresser à la coalition arabe, qui intervient au Yémen, lui demandant de «cesser l'agression et de lancer un dialogue».
Vers la fin de la vidéo, Ali Abdallah Saleh évoque la politique qu'il a mené pendant des dizaines d'années au pouvoir à l'égard des autres pays arabes, affirmant qu'il s'était «toujours posé en défenseur de leurs intérêts, surtout de ceux du peuple palestinien».
La guerre au Yémen a fait plus de 10.000 morts, dont de nombreux civils depuis l'intervention il y a trois ans de la coalition militaire sous commandement saoudien pour repousser l'avancée des Houthis. Elle a provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon des agences de l'ONU, et plus de huit millions de Yéménites sont aujourd'hui confrontés à des risques de famine.
Le conflit a connu un nouveau rebondissement en décembre, lorsque les rebelles Houthis ont tué leur allié, l'ex-président Ali Abdallah Saleh, qui avait fait une ouverture en direction de l'Arabie saoudite.