Accusé d’effectuer une surveillance en Autriche, Berlin fait une réponse de normand

Le gouvernement allemand n’a ni confirmé ni réfuté les informations, d’après lesquelles il avait effectué une surveillance sur le territoire autrichien. De nombreux organismes publics et organisations internationales auraient été touchés par ces activités.
Sputnik

Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand, n'a pas confirmé les allégations, selon lesquelles le Service fédéral de renseignement allemand (Bundesnachrichtendienst, BND) a surveillé pendant plusieurs années les autorités autrichiennes et les sièges des organisations internationales situés à Vienne, sans toutefois les réfuter.

«Vous savez que nous ne commentons les aspects opérationnels des activités de renseignement que sur la demande des autorités concernées. Je ne peux donc ni confirmer ni réfuter la situation qui a été rapportée», a-t-il déclaré aux journalistes.

Un ex-agent du FBI pointe du doigt les écoutes illégales de la NSA
Selon lui, le BND n'a jamais été chargé d'«espionnage économique».

La semaine dernière, le magazine the Profil a fait savoir en se référant à une base de données interne au service de renseignement allemand qu'entre 1999 et 2006 au minimum, le BND a surveillé les réseaux de communication du gouvernement autrichien, le Bureau du chancelier fédéral, les ministères des Affaires étrangères et de l'Intérieur, les sièges des organisations internationales à Vienne dont l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ainsi que 75 ambassades étrangères.

Le Président autrichien, Alexander Van der Bellen, a réclamé samedi des explications de la part de Berlin, en l'appelant à arrêter immédiatement ce type d'activités si elles étaient toujours en cours.

L'an dernier le journal, Der Spiegel, a fait savoir que les services de renseignement allemands (BND) avaient surveillé pendant des années des milliers de cibles aux États-Unis: rien qu'entre 1998 et 2006, environ 4.000 mots-clés de recherche, les soi-disant sélecteurs, ont été utilisés pour surveiller l'activité de plusieurs institutions gouvernementales à Washington, notamment le département du Trésor et celui des Affaires étrangères, ainsi que certains services au sein de la Maison-Blanche. Interrogé par le média, le BND n'a pas souhaité faire de commentaires.

En mars 2015, des révélations avaient ainsi mis au jour la collaboration entre le BND et son équivalent américain, la NSA, pour qui les Allemands espionnaient plusieurs cibles dans des pays alliés, en particulier des responsables du ministère français des Affaires étrangères, de la présidence française ou de la Commission européenne.

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