Le combat continue! Après 29 jours de grève contre la réforme ferroviaire depuis le 3 avril, les travailleurs du rail restent sur le pied de guerre. Les syndicats ont réitéré leur engagement, ce mardi 12 juin, lors de l'assemblée générale à la Gare de Lyon (Paris), qui comptait la présence de la CGT, de Sud rail et de l'UNSA. Une réunion qui a également vu un invité leur apporter son soutien en la personne de Jean-Luc Mélenchon, président et député de la France insoumise, qui a rappelé l'importance d'être présent afin d'épauler les cheminots.
«Vous [les travailleurs du rail, ndlr] êtes certains de nous trouver avec vous, on fait ce que l'on peut, du mieux que l'on peut pour aider, et on a mené la bataille parlementaire. Je vous garantis que l'on n'a rien laissé passer […] Évidemment, c'est vous qui portez la partie la plus dure du combat. Nous n'avons jamais perdu de vue que vous ne vous battiez pas que pour vous.»
Si un communiqué de la SNCF fait état d'un léger regain de mobilisation ce mardi pour cette «journée de la colère cheminote» avec 17,6%, dont 53,4% de conducteurs (contre 14,3% dont 49,2% de conducteurs vendredi 8 juin dernier), ce taux reste bien loin du record de la précédente «journée sans cheminots» du 14 mai, où le taux de mobilisation avait atteint 27,6% et avait été suivi par près de 70% des conducteurs et contrôleurs. Pourtant, ces chiffres ne semblent pas entamer la détermination des travailleurs du rail qui comptent bien continuer le mouvement social.
À l'approche du Baccalauréat, Édouard Philippe a fustigé cette position dans l'hémicycle, arguant du fait que le gouvernement s'était engagé à récupérer 35 milliards d'euros de dettes afin que la SNCF «reparte sur de bons rails».
Ce lundi 11, la réunion de la commission mixte paritaire a débouché sur une version définitive du texte de la réforme ferroviaire qui devrait, selon toute vraisemblance, être adoptée, comme le regrette Jean-Luc Mélenchon.
«Là, évidemment la loi va être votée, mais si la REM [République en marche, ndlr] se figure qu'elle a vaincu les cheminots, elle se fourre le doigt dans l'œil jusqu'à l'épaule […] Ils n'ont convaincu personne et ils ont humilié beaucoup de monde.»
«C'est une bataille européenne, tout ça n'est arrivé que parce que la Commission européenne, avec l'accord des gouvernements, a décidé de faire des paquets ferroviaires et de privatiser le rail sinon, il n'y aurait pas tout ce bazar.»
En attendant, la grogne continue:
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