Le combat continue! Après 29 jours de grève contre la réforme ferroviaire depuis le 3 avril, les travailleurs du rail restent sur le pied de guerre. Les syndicats ont réitéré leur engagement, ce mardi 12 juin, lors de l'assemblée générale à la Gare de Lyon (Paris), qui comptait la présence de la CGT, de Sud rail et de l'UNSA. Une réunion qui a également vu un invité leur apporter son soutien en la personne de Jean-Luc Mélenchon, président et député de la France insoumise, qui a rappelé l'importance d'être présent afin d'épauler les cheminots.
«Vous [les travailleurs du rail, ndlr] êtes certains de nous trouver avec vous, on fait ce que l'on peut, du mieux que l'on peut pour aider, et on a mené la bataille parlementaire. Je vous garantis que l'on n'a rien laissé passer […] Évidemment, c'est vous qui portez la partie la plus dure du combat. Nous n'avons jamais perdu de vue que vous ne vous battiez pas que pour vous.»
Jean-Luc Mélenchon rencontre les #cheminots lors de leur AG à la gare de Lyon pic.twitter.com/2DE7EnZXiJ
— Xenia__Sputnik (@XseniaSputnik) 12 июня 2018 г.
Si un communiqué de la SNCF fait état d'un léger regain de mobilisation ce mardi pour cette «journée de la colère cheminote» avec 17,6%, dont 53,4% de conducteurs (contre 14,3% dont 49,2% de conducteurs vendredi 8 juin dernier), ce taux reste bien loin du record de la précédente «journée sans cheminots» du 14 mai, où le taux de mobilisation avait atteint 27,6% et avait été suivi par près de 70% des conducteurs et contrôleurs. Pourtant, ces chiffres ne semblent pas entamer la détermination des travailleurs du rail qui comptent bien continuer le mouvement social.
Jean-Luc Mélenchon rencontre les #cheminots lors de leur AG à la gare de Lyon pic.twitter.com/S84MnccMBb
— Xenia__Sputnik (@XseniaSputnik) 12 июня 2018 г.
À l'approche du Baccalauréat, Édouard Philippe a fustigé cette position dans l'hémicycle, arguant du fait que le gouvernement s'était engagé à récupérer 35 milliards d'euros de dettes afin que la SNCF «reparte sur de bons rails».
Grève à la @SNCF: "Les organisations syndicales qui appellent — alors même que la loi aura été adoptée — à poursuivre la contestation doivent mesurer leur responsabilité s'agissant de tous ceux qui vont passer le baccalauréat!", met en garde @EPhilippePM.#QAG #DirectAN pic.twitter.com/f3eYNUZYxW
— LCP (@LCP) 12 июня 2018 г.
Ce lundi 11, la réunion de la commission mixte paritaire a débouché sur une version définitive du texte de la réforme ferroviaire qui devrait, selon toute vraisemblance, être adoptée, comme le regrette Jean-Luc Mélenchon.
«Là, évidemment la loi va être votée, mais si la REM [République en marche, ndlr] se figure qu'elle a vaincu les cheminots, elle se fourre le doigt dans l'œil jusqu'à l'épaule […] Ils n'ont convaincu personne et ils ont humilié beaucoup de monde.»
«C'est une bataille européenne, tout ça n'est arrivé que parce que la Commission européenne, avec l'accord des gouvernements, a décidé de faire des paquets ferroviaires et de privatiser le rail sinon, il n'y aurait pas tout ce bazar.»
En attendant, la grogne continue:
Manifestation sauvage des #cheminots en direction de La Défense pic.twitter.com/pXxbw27aSF
— Xenia__Sputnik (@XseniaSputnik) 12 июня 2018 г.
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Action des #cheminots sur Les Champs Elysées pic.twitter.com/1I8e179gnb
— Xenia__Sputnik (@XseniaSputnik) 12 июня 2018 г.