Le «niet» catégorique de la Turquie à l'exigence des USA d'annuler l'achat de S-400 russes

La Turquie a refusé de satisfaire l'exigence des États-Unis et d'annuler l'achat de systèmes antiaériens S-400 à la Russie, a annoncé la presse locale, se référant à des sources anonymes dans le milieu diplomatique.
Sputnik

Ankara a rejeté l'exigence de Washington d'annuler son accord avec la Russie sur la livraison de systèmes de défense antiaérienne et antimissile S-400, a fait savoir ce jeudi la presse turque, citant des sources diplomatiques anonymes.

Des négociations entre des diplomates américains et turcs se déroulent depuis plusieurs mois, les États-Unis voulant que la Turquie annule la transaction. La Turquie a rejeté cette exigence.

«Imaginez que, par exemple, à cause de la Syrie nos relations avec l'Iran se dégradent et que ce dernier tire des missiles contre nous. Comment la Turquie pourrait-elle se défendre?», ont demandé les diplomates turcs à leurs collègues américains en expliquant qu'Ankara éprouvait un besoin vital de S-400.

Menaces et ultimatums: pourquoi les États-Unis redoutent les ventes de S-400 russes
La partie américaine a laissé entendre que «la Turquie ne devrait pas employer les S 400 même si elle les achetait à la Russie», ce qui a été qualifié d'irréaliste par Ankara. Toutefois, la Turquie a décliné l'offre de Moscou de lui fournir les S-400 selon un calendrier accéléré, soit dans les neuf mois, et a choisi des livraisons échelonnées sur 19 mois.

Le 25 mai dernier, le Congrès des États-Unis a approuvé le projet de loi sur le budget annuel de défense prévoyant des restrictions sur les livraisons d'armements américains, y compris les chasseurs F-35, à la Turquie en réaction à l'achat de systèmes S-400 russes. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a répondu qu'Ankara achèterait des chasseurs «ailleurs» si les États-Unis lui refusaient les F-35.

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