Netanyahu s'est rendu tout d'abord à Berlin pour s'entretenir avec Angela Merkel. Lors d'une conférence de presse commune avec le leader israélien, cette dernière a indiqué qu'elle partageait ses «préoccupations» concernant les actions de l'Iran dans la région, mais a souligné le soutien allemand à l'accord nucléaire, écrit mardi le site Gazeta.ru.
Tatiana Nossenko, experte du club Valdaï et directrice de recherches à l'Institut des études orientales de l'Académie des sciences de Russie, doute du succès de la mission européenne du Premier ministre israélien: «Même s'il obtenait un certain progrès, ce dernier serait très limité. Je ne constate pour le moment aucun changement de position des Européens en ce qui concerne une modification éventuelle de l'accord visant à le rendre plus acceptable pour les États-Unis et Israël».
Elle souligne également que les positions européennes sur l'accord nucléaire sont proches de celles de Vladimir Poutine, que Benjamin Netanyahu n'a toujours pas réussi à persuader de renoncer à l'accord.
Israël est préoccupé non seulement par la présence de l'Iran en Syrie, mais aussi par son programme balistique. Ce dernier, qui pourrait constituer une menace potentielle pour les Israéliens, n'est pas concerné par l'accord actuel.
L'inquiétude d'Israël est partagée par Washington, son allié principal. La Maison blanche affirme qu'il est nécessaire de conclure un nouveau «deal» avec Téhéran pour prendre en considération son programme balistique.
Selon Boaz Bismuth, rédacteur en chef du principal quotidien israélien Israël Hayom, proche du Premier ministre, les États-Unis continueront de faire pression sur l'Iran mais il ne s'agit pas encore d'évoquer une solution militaire: «Je doute que les États-Unis veuillent un nouveau conflit, comme en Irak ou en Afghanistan. Il faut rappeler que Donald Trump s'est opposé à la guerre en Irak».
Selon lui, la meilleure option serait le changement du régime iranien par l'opposition intérieure: «Cela serait plus crédible que les actions des militaires israéliens ou américains». Certains experts estiment que c'est exactement l'objectif de Washington.