Les problèmes sont clairs: l'Otan concentre ses forces militaires près de la frontière russe, et Moscou réagit de la même manière en renforçant son infrastructure militaire à l'ouest, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Moscou et l'Alliance ne parviennent pas à établir un dialogue sérieux parce qu'après 2014, à cause de la situation en Ukraine, la coopération pratique entre la Russie et l'Otan a été suspendue sur décision de Bruxelles.
Le peu de contacts établis au niveau du COR sont les seuls canaux ouverts pour tenter d'organiser un dialogue politique.
Par ailleurs, la Russie est préoccupée par l'ampleur et la fréquence des exercices de l'Otan. Selon le général Andreï Kartapolov, qui commande les forces du district militaire Ouest, «rien que cette année plus de 100 exercices différents ont été organisés dans les pays de l'Otan avec la participation de plus de 60.000 militaires». Soit 20% de plus par rapport à la même période en 2017, quand la Russie et la Biélorussie avaient organisé les manœuvres conjointes Zapad 2017.
Les officiers du 2e régiment de cavalerie de l'armée américaine ont évoqué, sur leur page Twitter, la préparation aux exercices Saber Strike. Ils ont publié une photo montrant clairement que les militaires en train de travailler, sur une carte topographique, des scénarios de manœuvres liées à la prise et à l'encerclement de Kaliningrad. Ce régiment américain est stationné en Allemagne. D'après la presse occidentale, début juin, près de 3.000 soldats américains et plus de 1.500 véhicules seront projetés par deux itinéraires en Lituanie et en Lettonie.
Ces dernières années, la présence des unités américaines à proximité des frontières russes devient pratiquement permanente, même si c'est contraire aux accords Otan-Russie. La particularité des manœuvres Saber Strike 2018 est qu'hormis les forces du Pentagone stationnées en permanence en Allemagne, presque deux brigades blindées américaines y participeront avec leur matériel offensif.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.