Après la fermeture des portes du Davos russe, où en sommes-nous?

550 accords pour une somme totale de plus de 33 milliards d’euros, plus de 17.000 participants, des interventions historiques d’Emmanuel Macron et de Shinzo Abe: voici les points les plus forts du Forum économique international de Saint Pétersbourg, baptisé non-officiellement le Davos russe, qui vient de fermer ses portes.
Sputnik

Événement économique majeur, le XXIIe Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF 2018) s'est déroulé du 24 au 26 mai, avec notamment la France en invité d'honneur. Il est temps d'en tirer des conclusions.

Records battus sur ce forum sur les opportunités d'affaires

Plusieurs milliers de participants des quatre coins du globe ont assisté à ce rendez-vous annuel dont l'objectif affiché est de développer les relations économiques bilatérales entre la Russie et les autres pays. Et quand on parle de «plusieurs milliers», il faut encore préciser: le nombre de participants a été le plus élevé jamais enregistré: plus de 17.000.

«143 pays et plus de 17.000 participants confirment que la Russie est un pays d'opportunités, la Russie unit le monde», a souligné le conseiller du Président russe Anton Kobiakov.

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Et ce n'est pas tout: un nombre record d'accords a été signé et il s'agit de 550 documents pour un total de 2.365 trillions de roubles (33 milliards d'euros). De plus, ce ne sont que des accords officiellement annoncés, excluant donc les accords confidentiels.

Plusieurs accords d'envergure ont été signés lors des trois jours du Forum, dont ceux entre les entreprises énergétiques russes et françaises. Lors de la session plénière, Vladimir Poutine a enfin précisé que le pétrolier français Total pourrait être la sixième entreprise à participer au projet Nord Stream II.

Non seulement les participants ont eu l'occasion de parler business, mais aussi plus de 90 événements, parmi lesquels des séances de travail, des tables rondes, des dialogues d'affaires et des débats télévisés ont été inscrits au programme d'affaires, sans parler des programmes sportif et culturel.

Entre autres, 4.100 journalistes se sont rassemblés pour couvrir cet événement d'importance, que les participants appellent le Davos russe.

La plus grande délégation est…

Bien que la France et le Japon fussent les invités d'honneur du SPIEF 2018, leurs délégations n'ont curieusement pas été les plus fournies. En fait, comme l'ont montré les chiffres à l'issue de l'événement, le monde du business américain est fortement intéressé par la Russie malgré les sanctions antirusses qui refroidissent les relations entre les deux pays.

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Il y a deux ans, le département d'État américain a exhorté les entreprises américaines à ne pas venir à l'événement à Saint-Pétersbourg, et cette année, l'ambassadeur américain a appelé les hommes d'affaires étrangers à participer au SPIEF. «Et nous voyons le résultat — la délégation la plus représentative ces jours-ci a été la délégation des États-Unis, avec 550 personnes», a déclaré le conseiller de Vladimir Poutine.

Les Japonais et les Français suivent en nombre la délégation américaine.

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Dans un contexte marqué par le maintien des sanctions européennes contre la Russie, Emmanuel Macron avait un message pour le SPIEF: malgré le contexte international, la France continuera à faire des affaires avec la Russie.

Le Président de la République a salué le rapprochement entre la Russie et la France. «Quand la confiance se perd, elle peut mener au pire», a-t-il déclaré lors de la session plénière.

«Vous savez, cela vaut la peine que l'un des dirigeants de l'Europe explique à ses hommes d'affaires français qu'il est nécessaire de doubler les investissements dans notre pays. Et cela s'est produit dans le contexte des appels lancés par le gouvernement britannique pour continuer à faire pression sur la Russie par les sanctions adoptées par l'Union européenne», a déclaré M. Kobiakov.

En plus de la participation des Présidents sud-africains, japonais et français ainsi que celle de la directrice de la FMI Christine Lagarde, des Présidents de plusieurs pays étrangers se sont rendus au Forum incognito. «Nous avons eu plusieurs Présidents qui ont demandé à ne pas ébruiter leur participation. Ils ont rencontré Vladimir Poutine, rencontré des représentants d'entreprises, rencontré leurs collègues», a révélé le conseiller.

Malgré des pressions sur la scène géopolitique, malgré les tensions autour des sanctions, malgré toutes les menaces d'isoler la Russie, le Davos russe l'a encore une fois prouvé: la Russie unit le monde.

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