Des pro-Erdogan attaquent un kiosque à cause de la Une du Point, la gendarmerie intervient

Une dizaine de partisans de Recep Tayyip Erdogan de la communauté turque de la commune du Pontet ont fait retirer vendredi une affiche de la Une du Point avec une photo du chef d’État turc et l’inscription «Le dictateur» d’un kiosque du centre-ville. Le lendemain, le portrait a été remis en place avec intervention de la gendarmerie.
Sputnik

Plusieurs individus ont réclamé le 25 mai le retrait d'une affiche reprenant la Une du magazine Le Point avec le portrait du Président turc Recep Tayyip Erdogan et le titre «Le dictateur», d'un kiosque dans la ville du Pontet près d'Avignon, annonce Le Figaro.

Une dizaine d'hommes, visiblement des partisans du chef d'État turc offensés par cette couverture, ont réussi à la faire retirer.

Erdogan accusé par un tribunal européen de crimes de guerre contre les Kurdes
L'incident a été qualifié d'inacceptable par la mairie du Pontet.

«Des menaces caractérisées à l'encontre de la kiosquière [ont été proférées, ndlr], contre l'afficheur du prestataire spécialisé dans le mobilier urbain publicitaire et qui ont conduit ce dernier à retirer l'affiche de la Une du Point apposée sur le kiosque à journaux du centre-ville du Pontet. Joris Hebrard [le maire du Pontet, ndlr] a demandé ce jour, au directeur régional de la société mise en cause de faire remettre l'affiche au plus tôt. En effet, on ne transige pas avec la liberté d'expression en France et encore moins au Pontet», indique le communiqué de Hôtel de Ville.

Le lendemain, l'affiche a été remise en place. Une vingtaine de gendarmes ont été déployés dans le centre du Pontet pour sécuriser le kiosque, selon le quotidien.

Erdogan compare les actions israéliennes à Gaza aux persécutions nazies contre les Juifs
Toutefois, des pro-Erdogan ont encore une fois exigé le retrait de la publicité pour l'hebdomadaire. De plus, ils ont demandé que les élus et le directeur de cabinet du maire Xavier Magnin se rendent sur place. M.Magnin a à son tour déclaré que les autorités locales n'entendaient pas répondre à leurs exigences en raison de la liberté d'expression, a précisé La Provence.

À cause de la situation tendue, les gendarmes pourraient rester dans la ville jusqu'à la fin du week-end.

Dimanche, dans la commune de Valence, des Turcs ont enlevé une autre affiche du Point, indiquent les réseaux sociaux.

Discuter