La coopération entre les compagnies énergétiques russes et serbes a atteint un très haut niveau, et le marché du gaz en Serbie ne cesse d'augmenter, a indiqué Aleksandar Antic dans un entretien accordé à Sputnik.
«Au premier trimestre [de l'année en cours, ndlr], le PIB a augmenté de 4,5% et ce, grâce avant tout à l'intensification des activités économiques. Comme résultat, les livraisons de gaz russe ont augmenté de 6% par rapport à la même période de l'année précédente. Cela nous incite à réfléchir à des livraisons supplémentaires de gaz en Serbie», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les négociations avec la direction des sociétés russes Gazprom et Gazpromneft avaient débouché sur des résultats concrets.
«Nos rencontres se sont très bien déroulées, en donnant une nouvelle impulsion à l'aboutissement des projets en cours de réalisation. […] Nous avons également évoqué l'état de notre réseau de transport de gaz, y compris des possibilités pour le prolonger de la Bulgarie en Serbie», a confié M.Antic à Sputnik.
Selon ce dernier, la Serbie examine et étudie cette question avec la Bulgarie et la Hongrie.
«La Serbie est très intéressée à devenir un pays de transit de gaz et met de grands espoirs dans le Turkish Stream», a résumé le ministre.
La Russie et la Turquie ont décidé de construire le gazoduc Turkish Stream suite à la décision russe d'abandonner le projet South Stream provoquée par la position hostile de l'Union européenne. L'accord prévoit la construction de deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de m3 chacune. Le gazoduc Turkish Stream doit relier la Russie à la partie européenne de la Turquie et à la frontière grecque par le fond de la mer Noire. Le but en est d'alimenter en gaz le marché turc et ceux des pays d'Europe du Sud et du Sud-Est.