L'Union européenne n'exclut pas la possibilité de dédollariser ses transactions avec Téhéran sur le marché pétrolier pour protéger les entreprises européennes, a confié à Sputnik une source diplomatique qui désire garder l'anonymat.
Ce mécanisme, datant de 1996 et jamais employé, adopté à l'époque pour contourner l'embargo sur Cuba, permet aux entreprises et tribunaux européens de ne pas se soumettre à des réglementations relatives à des sanctions prises par des pays tiers.
Les investissements européens en Iran, émanant principalement d'Allemagne, de France et d'Italie, ont bondi de plus de 20 milliards d'euros depuis 2016. Quant aux exportations iraniennes de pétrole vers l'UE, elles ont augmenté en 2016 de 344% par rapport à l'année précédente, à 5,5 milliards d'euros.
Début avril, le ministre russe de l'Énergie Aleksandr Novak a déclaré aux journalistes que Moscou songeait à l'éventualité de recourir aux devises nationales dans ses transactions pétrolières avec Téhéran.