Prié de s'expliquer sur l'utilisation des données personnelles de millions d'Européens, la rencontre tant attendue se déroulera finalement à huis clos auprès des chefs de groupe du Parlement.
Une décision qui a évidemment déplu.
Guy Verhostadt, président de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, a d'ores et déjà annoncé qu'il boycotterait la rencontre si elle n'était pas publique.
Des échanges houleux ont également eu lieu avec le président du parlement. Vera Jourova, commissaire européenne aux consommateurs, a fait part de son regret sur tweeter:
Glad that Mark Zuckerberg accepted invitation from @Europarl_EN and will come to Brussels to answer European questions on privacy. Pity this will not be a public hearing. There are more EU users on FB than there are in the US & Europeans deserve to know how their data is handled.
— Věra Jourová (@VeraJourova) 16 мая 2018 г.
«Dommage que l'audience ne soit pas publique. Il y a plus d'utilisateurs de Facebook dans l'UE qu'aux États-Unis et les Européens méritent de savoir comment leurs données sont traitées.»
Ce à quoi M. Antonio Tajani lui a répondu: «Ce n'est pas votre job de contrôler et de critiquer le Parlement».
Réunion publique ou non, les élus ont promis d'être fermes.
Dès le 25 mai prochain, le Règlement Général pour la Protection des Données (RGPD) entrera en vigueur dans toute l'Union européenne. Cette nouvelle législation doit mieux encadrer la collecte, le traitement et la gestion des données personnelles et numériques dans l'Union, tout en imposant de lourdes sanctions en cas de non-respect.
Le Cloud Act sera-t-il abordé par Emmanuel Macron?
En effet, le 23 mai prochain, à l'occasion du sommet «Tech for good», l'Élysée recevra une cinquantaine de dirigeants de grandes entreprises du numérique, dont Mark Zuckerberg et Satya Nadella (Microsoft), Brian Krzanich (Intel) et Virginia Rometty (IBM).
Emmanuel Macron aura un entretien bilatéral avec Mark Zuckerberg, lors duquel ils aborderont tous les sujets de manière «très franche», assure l'Élysée, qui prévoit que «les discussions vont être assez rudes».
En France, plus de 200.000 utilisateurs français de Facebook auraient été touchés par le scandale Cambridge Analytica, une société qui utilisait les données personnelles des utilisateurs à des fins politiques, sans leur consentement. Dans le monde, le nombre d'internautes visés aurait été de 87 millions, avant que Mark Zuckerberg n'avoue qu'en réalité, l'intégralité des utilisateurs, soit 2 milliards de personnes, étaient susceptibles de subir ce genre d'attaque.