Intervenant à l’issue d’une réunion des leaders de l’UE à Sofia, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a annoncé les mesures qui permettront aux entreprises du Vieux continent de contourner les sanctions américaines contre l’Iran.
«En tant que Commission européenne, nous avons le devoir de protéger les entreprises européennes, nous devons agir et c'est pourquoi nous lançons le processus d'activation de la "loi de blocage" de l’année 1996. Nous le ferons demain matin à 10h30», a-t-il déclaré.
«Nous avons également décidé de permettre à la Banque européenne d'investissement de faciliter les investissements des entreprises européennes en Iran. La Commission elle-même maintiendra sa coopération avec l'Iran», a ajouté M. Juncker.
La question iranienne s'est invitée au menu du sommet UE-Balkans qui se déroule actuellement à Sofia et fait l'objet de travaux continus aux niveaux européen et national, avec un cap commun: sauver l'accord de 2015 sur le programme nucléaire de Téhéran en dépit du retrait américain et protéger les intérêts économiques européens et iraniens.
Signé par l'Iran, les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union européenne, le JCPOA (Plan d'action global conjoint) a mis en place un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée progressive des sanctions contre Téhéran. Le 8 mai, le Président américain a annoncé son retrait et un rétablissement des sanctions.