Journaliste Vychinski sur son arrestation par Kiev: «tout a été planifié à l’avance»

Toutes les actions du Service de sécurité d'Ukraine à l’encontre du rédacteur en chef de l’agence RIA Novosti Ukraine, Kirill Vychinski, ont été planifiées à l’avance, a déclaré ce dernier au cours du procès retransmis par la chaîne russe Rossiya 24.
Sputnik

HRW appelle Kiev à fournir les preuves justifiant les accusations contre Vychinski
Kiev s'est préparé à l'avance pour interpeler le rédacteur en chef de l'agence RIA Novosti Ukraine, Kirill Vychinski, et porter des accusations à son égard, a indiqué ce jeudi le journaliste durant le procès qui se passe actuellement dans la région de Kherson, en Ukraine.

«La façon dont les actes d'instruction se sont déroulés, et tenant compte de ce qui s'est passé en parallèle des actes d'instruction, démontre que tout a été planifié à l'avance. Au moment où les perquisitions ont eu lieu dans mon appartement, le porte-parole du SBU ukrainien avait déjà annoncé mon interpellation, et lors du point presse, qui a été organisé, on a pu entendre non seulement les accusations, mais aussi d'autres choses», a souligné le journaliste.

Le tribunal de la ville ukrainienne de Kherson a prononcé le 17 mai la mise en détention provisoire pour deux mois de Kirill Vychinski.

L’inculpation du journaliste Vychinski par Kiev vue par la presse française
Le 15 mai, plusieurs agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) ont fait irruption dans les locaux abritant l'agence de presse russe RIA Novosti Ukraine à Kiev. L'intervention du SBU est survenue quelques heures après l'arrestation de Kirill Vychinski, le chef du site RIA Novosti Ukraine, qui a la double citoyenneté russe et ukrainienne. Il est accusé de haute trahison.

Les réseaux sociaux ont condamné cette violation des droits des journalistes avec le hashtag #TruthNotTreason.

Par le passé, Kiev a à plusieurs reprises pris des mesures de rétorsion à l'encontre de journalistes russes, les expulsant du pays en raison de reportages qui n'étaient pas à son goût.

Moscou a systématiquement condamné ces expulsions en dénonçant une «discrimination à l'égard des médias russes».

Discuter