Téhéran a signé un accord avec un consortium britannique afin de développer le domaine pétrolier juste après que l'entreprise française Total a annoncé le retrait de son projet gazier en Iran, selon la télévision d'État iranienne.
Des représentants du Pergas International Consortium britannique et de la société nationale iranienne du pétrole NISOC ont signé mercredi un accord préliminaire portant sur un partenariat en présence de l'ambassadeur britannique à Téhéran.
L'entreprise pétrolière et gazière française Total a décidé de renoncer à son projet de plusieurs milliards de dollars en Iran à moins que les autorités américaines ne lui accordent une dérogation.
Le groupe a déclaré mercredi, dans un communiqué, qu'il ne pouvait «se permettre d'être exposé à aucune sanction secondaire», y compris une perte de financements de la part de banques américaines.
Total souhaite que les autorités américaines et françaises examinent la possibilité d'un projet spécifique de dérogation.
Interrogé sur l'éventuel retrait de Total d'un projet en Iran, le Président français en visite à Sofia au lendemain d'une discussion sur le sujet entre les 28 pays de l'UE a répondu: «Les entreprises de taille mondiale font des choix qui leur sont propres en fonction des intérêts qui sont les leurs».
«Nous n'allons pas devenir des alliés de l'Iran contre les États-Unis. Et nous n'allons pas déclencher une guerre commerciale avec les États-Unis sur l'Iran ou contre-sanctionner des entreprises américaines», a-t-il déclaré lors de la conférence.
Le Président français a en outre indiqué que l'intérêt premier de l'UE «commercial ou d'entreprises, il n'est pas de prendre parti pour tel ou tel camp, il est d'assurer la stabilité».