Une anomalie catastrophique dans l'Atlantique menace les Caraïbes et l’Amérique

Ces dernières années, les ouragans qui se forment dans l'Atlantique montent en puissance d’une façon anormale, présentant une menace pour les Caraïbes et l’Amérique, d’après les spécialistes du Pacific Northwest National Laboratory du département américain de l'Énergie qui estiment avoir trouvé une explication.
Sputnik

Les ouragans puissants qui s'intensifient rapidement, le font plus vite qu’il y a 30 ans et les données sur les ouragans de 2017 le confirment, ressort-il d’une étude publiée par Karthik Balaguru et Ruby Leung de l’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) et Gregory Foltz du Pacific Northwest National Laboratory (PNNL) dans Geophysical Research Letters, journal de l'American Geophysical Union.

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Selon le site EurekAlert!, les chercheurs ont analysé des données sur les ouragans enregistrés entre 1986 et 2015 et ceux qui se sont produits en série en 2017: Harvey, Irma,José et Maria avant de constater que les ouragans gagnaient en intensité plus rapidement que pendant les années 1980.

On parle d’une intensification rapide d’un ouragan lorsque la vitesse maximale du vent augmente d’au moins 25 nœuds (46,3 km/h) en 24 heures. Cela caractérise presque tous les grands ouragans, y compris ceux de 2017. Mais l’augmentation moyenne de la vitesse du vent pendant les récents ouragans était de quelque 13 nœuds (24 km/h) plus importante qu’avant.

​Les chercheurs affirment que le principal facteur de cette intensification est un phénomène naturel qui affecte la température des eaux de l'Atlantique, le berceau des ouragans. Il s’agit de l’oscillation Atlantique multi-décennale, aussi appelée AMO (Atlantic Multidecadal Oscillation).

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L'AMO régit la façon dont la température des eaux de l’Atlantique Nord oscille entre des températures plus chaudes et plus froides, chaque période durant généralement une décennie ou plus.

Selon l’étude, l’AMO affecte largement les conditions connues pour influencer les ouragans, notamment la température de la mer, l’humidité, la chaleur océanique, les caractéristiques des nuages, ainsi que la différence entre la direction du vent près de la surface et à quelques kilomètres d’altitude.

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L'oscillation Atlantique est «positive», faisant monter la température de la mer, depuis la fin des années 1990. Selon M.Balaguru, les effets de ce phénomène augmentent actuellement dans les parties centrale et orientale de l'océan, surtout à l’est des petites Antilles, qui comprennent entre autres Saint-Christophe-et-Niévès et les îles Vierges

Et c’est précisément dans ces régions que l’intensification rapide des ouragans est en hausse et que les ouragans Irma, José et Maria ont rapidement pris de l'ampleur en 2017.

Il est également possible que le réchauffement climatique mondial influe aussi sur les ouragans dont l’intensité risque donc de devenir incontrôlable, estiment les experts.

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