Les ouragans puissants qui s'intensifient rapidement, le font plus vite qu’il y a 30 ans et les données sur les ouragans de 2017 le confirment, ressort-il d’une étude publiée par Karthik Balaguru et Ruby Leung de l’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) et Gregory Foltz du Pacific Northwest National Laboratory (PNNL) dans Geophysical Research Letters, journal de l'American Geophysical Union.
On parle d’une intensification rapide d’un ouragan lorsque la vitesse maximale du vent augmente d’au moins 25 nœuds (46,3 km/h) en 24 heures. Cela caractérise presque tous les grands ouragans, y compris ceux de 2017. Mais l’augmentation moyenne de la vitesse du vent pendant les récents ouragans était de quelque 13 nœuds (24 km/h) plus importante qu’avant.
Les chercheurs affirment que le principal facteur de cette intensification est un phénomène naturel qui affecte la température des eaux de l'Atlantique, le berceau des ouragans. Il s’agit de l’oscillation Atlantique multi-décennale, aussi appelée AMO (Atlantic Multidecadal Oscillation).
Selon l’étude, l’AMO affecte largement les conditions connues pour influencer les ouragans, notamment la température de la mer, l’humidité, la chaleur océanique, les caractéristiques des nuages, ainsi que la différence entre la direction du vent près de la surface et à quelques kilomètres d’altitude.
Et c’est précisément dans ces régions que l’intensification rapide des ouragans est en hausse et que les ouragans Irma, José et Maria ont rapidement pris de l'ampleur en 2017.
Il est également possible que le réchauffement climatique mondial influe aussi sur les ouragans dont l’intensité risque donc de devenir incontrôlable, estiment les experts.