Le coût humain des catastrophes environnementales de cet été 2017 dans les Antilles et aux États-Unis s'est révélé très lourd. Une autre dimension a été plus largement passée sous silence: celle des conséquences directement économiques de ces ouragans. C'est en particulier le cas de l'ouragan Harvey, qui a touché de plein fouet ce que l'on peut appeler l'un des plus grands «districts industriels» consacrés au raffinage et à l'industrie pétrochimique aux États-Unis.
En premier lieu, comment expliquer que les Antilles et la Côte Est des États-Unis soient particulièrement touchées? Yvette Veyret, géographe et spécialiste des questions d'environnement, souligne que «ces espaces à risque très fort et susceptibles d'avoir des catastrophes à répétition ne se situent pas quand même n'importe où sur la planète, ce sont des espaces qui se situent sur les façades Est des continents aux latitudes tropicales et qui sont balayés par ces cyclones.» La géographe développe son propos: «tout a été touché, toutes les infrastructures industrielles, les infrastructures de transport, l'habitat, rien n'échappe à de tels aléas.»
Francis Perrin, spécialiste des problématiques énergétiques à l'IRIS, chercheur associé à l'OCP Policy Center (Rabat) rappelle que le Golfe du Mexique est une «région-clé dans le complexe des États-Unis en matière pétrolière, gazière, pétrochimique et chimique.» Ainsi le raffinage, le traitement et le transport du pétrole, du gaz naturel et de l'électricité ont été très affectés par ces catastrophes naturelles, notamment Harvey.
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