Les écologistes du NABU craignent que le verdict relatif à cette affaire ne soit rendu qu'après le début des travaux de construction qui sont prévus pour le 15 mai. Selon les écologistes, ces travaux «nuisent considérablement à l'écologie de la région».
Le projet Nord Stream 2, d'un coût de 9,5 milliards d'euros, prévoit la construction de deux conduites, d'une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an, qui passeront non loin de Nord Stream. Le tuyau ira du littoral russe jusqu'en Allemagne, en passant par les zones économiques exclusives et les eaux territoriales de la Russie, de la Finlande, de la Suède, du Danemark et de l'Allemagne.
Les sociétés européennes Shell, OMV, Engie, Uniper et Wintershall se sont engagées à investir chacune 950 millions d'euros dans Nord Stream 2. Gazprom, qui est l'unique actionnaire de Nord Stream 2 AG, débloquera pour sa part 4,75 milliards d'euros.
Plusieurs pays s'opposent farouchement à la construction de ce gazoduc, notamment l'Ukraine et les États-Unis. Kiev redoute de perdre les recettes qu'elle tire du transit du gaz russe, tandis que Washington espère exporter du gaz naturel liquéfié en Europe.