La diplomatie russe cite trois mensonges britanniques dans l’affaire Skripal

Dans l’affaire de l’empoisonnement des Skripal, trois mensonges du gouvernement britannique dirigé par Theresa May ont été dénoncés par Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Sputnik

Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a indiqué trois faits mensongers dans l'affaire de l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia.

«Le brouillard se dissipe et de multiples mensonges du gouvernement de Theresa May deviennent plus visibles. Le premier mensonge du gouvernement de Theresa May consiste en ce que des experts britanniques auraient établi le pays producteur de la substance chimique qui aurait servi à empoisonner les Skripal. Cette affirmation a été démentie par les experts britanniques eux-mêmes, en la personne du chef du laboratoire de Porton Down», a-t-elle écrit sur Facebook.

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Mme Zakharova poursuit en disant que le deuxième mensonge concerne la prétendue présence du motif pour empoisonner les Skripal, lié au «mauvais comportement historique de la Russie». Cette déclaration a été démentie par Moscou. La diplomate a ainsi rappelé que Moscou a donné plusieurs exemples de violation du droit international, de l'éthique et de la morale par le Royaume-Uni pour satisfaire ses «intérêts nationaux».

«Le troisième mensonge du gouvernement de Theresa May est le fait que le "Novitchok" serait fabriqué uniquement en Russie. Cela a été démenti par le Président tchèque, qui a confirmé l'élaboration de cette substance toxique par son pays. "L'institut scientifique du ministère tchèque de la Défense a testé un poison innervant classifié "Novitchok", a annoncé le Président de la république Milos Zeman, se référant aux rapports de ses services secrets», a-t-elle ajouté.

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Une petite quantité d'agent innervant A-230, considéré comme étant du «Novitchok» par le renseignement militaire, a été fabriquée en 2017 dans la ville tchèque de Brno, a indiqué le Président de la République tchèque, Milos Zeman, cité par la chaîne de télévision TV Barrandov.

Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

D'après le Royaume-Uni, l'agent innervant utilisé A-234 aurait été fabriqué en Russie. Moscou a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.

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