The New York Times a annoncé jeudi, en se référant au directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Ahmet Uzumcu, que la dose d'agent toxique utilisée dans l'affaire Skripal était comprise entre 50 et 100 grammes. M.Uzumcu a cependant confié qu'il ne connaissait pas la quantité exacte.
Après cela, les pays signataires de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques devront déclarer sa production ou son stockage au-delà des 5 à 10 grammes nécessaires à la recherche. Ils devront en outre développer un antidote.
Cependant, le chimiste Léonide Rink, qui est selon certaines versions l'un des créateurs de l'agent toxique A-234, affirme que l'utilisation de 50 à 100 g de l'agent neurotoxique dont parle l'OIAC aurait suffi à tuer l'ensemble de la population de Salisbury. Selon M.Rink, ce fait remet en question l'utilisation de l'agent A-234.
«C'est un cauchemar! Avec cette quantité, tout Salisbury serait six pieds sous terre. C'est une quantité énorme, pour être utilisée au combat. Je ne peux même pas imaginer combien de personnes peuvent être tuées avec cette quantité », a confié le chimiste à Sputnik.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
La fabrication d'une petite quantité d'agent innervant A-230, considéré comme le «Novitchok» par le renseignement militaire, en 2017 dans la ville tchèque de Brno, a été reconnue par le Président de la République tchèque, Milos Zeman.